22 mai 2005 7 22 /05 /mai /2005 22:00

The Kingsbury Manx - The Kingsbury Manx

The Kingsbury Manx

The Kingsbury Manx
(Cityslang 2000)

 

Septembre 2000. Radiohead sort l'album le plus attendu de la nouvelle décennie, l'excellent Kid A. Couverture, article de fond, interviews, le groupe d'Oxford est couronné meilleur du monde par le magazine Rock&Folk. Dans le même numéro, le premier album miraculeux d'un mysterieux groupe de Chapel Hill en Caroline du nord est bombardé disque du mois.

 

On ne sait alors rien de The Kingsbury Manx. La pochette - magnifique - est muette concernant les membres du groupe et ne cite qu'un certain Jerry Kee comme producteur. La presse US s'emballe. Cet album est trop bon pour être joué par des anonymes. Des rumeurs courent. Les Kingsbury Manx seraient un supergroupe monté par des vieux de la vieille. Finalement, Elliott Smith les prend sous son aile et les emmene faire sa première partie. L'Europe découvre alors que cinq inconnus ont sorti un des premiers classiques des années 2000.

 

Paroles chuchotées, arpèges cristallins, harmonies byrdsiennes, guitares gilmouriennes, mellotron discret, ambiance genre Velvet Underground période Loaded ou Zombies d'Odessey & Oracle et inventivité à tous les étages caractérisent cet album inusable. C'est un succès total. Les mélodies sont magnifiques, tous les morceaux extraordinaires... et quelle variété!

 

Morceaux conseillés : "Pageant Square" et son intro au mellotron, les "aaaaaah" façon Zombies de "Regular Hands", les sanglots longs du violoncelle de "Piss Diary", le glissando génial de "Blue Eurasians", le voix irréelles a cappella de "Hawaii In Ten Seconds", la pedal steel de "How Cruel", le riff magique et la montée avant le solo final de "Fields" , les "tadada" de "Fanfare" et la ballade finale, belle à pleurer, "Silver Trees".

 

A l'image de la pochette, cet album nous emmene dans un monde paradisiaque, coloré et apaisant. On ressort de l'écoute de ces 3/4 d'heure de bonheur comme d'un rêve magnifique et émouvant. Un miracle est à la portée de tous, ce disque l'atteste.

 

 

 

Tracklisting

 

1. Pageant Square  *

2. Regular Hands  *

3. Piss Diary  *

4. Cross Your Eyes

5. Blue Eurasians  *

6. Hawaii In Ten Seconds

7. How Cruel

8. Fields  *

9. New Old Friend Blues

10. Whether Or Not It Matters

11. Fanfare  *

12. Silver Trees  *

 

 

L'album est en écoute intégrale via RadioGong.

 

 

 

 

Vidéos :

 

"Piss Diary"

 

"Fields"

 

 

 

 

 

Vinyle :

 

L'illustration a été réalisée par le bassiste Scott Myers, qui a quitté le groupe depuis pour se consacrer à son art, mais continue de peindre les pochettes du groupe.

The Kingsbury Manx - The Kingsbury Manx

 

 

 

 

 

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22 mai 2005 7 22 /05 /mai /2005 22:00

The Von Bondies - Pawn Shoppe HeartThe Von Bondies -

Pawn Shoppe Heart

(Sire 2004)

 

 

On a rarement autant parlé des Von Bondies que ces temps-ci. Coincidence étrange, la sortie de leur album s'est retrouvée mise en lumière par une altercation fameuse entre Jack White, gourou de la scène de Detroit, et Jason Stollsteimer, leader des Von Bondies et supposé renégat. ce dernier finira couvert de bleus sur le visage (la photo a fait le tour du monde) tandis que le leader des White Stripes a écopé d'une peine d'intérêt général devant le tribunal. Pourquoi tant d'agitation?

 

Il semble que le sieur White n'ait pas apprécié que ses protégés quittent le nid. Découverts par lui, emmenés en tournée en Europe pour assurer la première partie des White Stripes, hébergés, enregistrés et produits gratuitement par lui, chez lui, les Von bondies doivent tout à Jack White... et semblent avoir du mal à l'accepter.

 

Après le succès critique de Lack Of Communication, le quatuor s'est vu offrir un gros contrat par Sire, devenant de fait le premier groupe de la scène de Detroit à vendre son âme chez une major (même les White Stripes sont encore chez le label indé XL). De quoi alimenter une polémique entre White et Stollsteimer? De quoi en semer les graines en tous cas, car à l'écoute de ce deuxième opus des Von Bondies on comprend pourquoi la moutarde est montée au nez de plusieurs personnes.

 

L'album commence par un "No Regrets" qui sonne très T-Rex, dans lequel le chanteur met les choses au point concernant son choix. Il enchaîne sur un "Broken Man" où il parle de Detroit comme d'un "broken land", pays en ruines... Quelques morceaux plus tard, Stollsteimer oublie toute finesse avec "Been Swank", excellent morceau porté par une ligne de basse envoutante mais aux paroles bêtement agressives à l'encontre de Ben Swank, batteur des Soledad Brothers et très bon ami de Jack White. Ensuite, dans "Tell Me What You See", il exprime son ras le bol devant la mauvaise réputation qu'il a dans la Motor City ("I hear rumors of lies of my name being dropped by the friends that I once loved"), des fausses rumeurs lui ayant couté plusieurs amis. Tensions... Ajoutez à cela des conférences où le groupe (et notamment la guitariste Marcie Bolen, ex de Jack White) s'est fait un plaisir de briser le mystère entourant la vraie nature des relations entre Jack et Meg White - élément aussi important dans leur mythologie que la couleur de leurs pantalons - , on peut légitimement penser que les Von Bondies ont voulu polémiquer pour mieux se faire connaître... et c'est bien dommage car ils risquent de traîner cette image de petit cons jusqu'à la fin de leur carrière.

 

De plus, Pawn Shoppe Heart, s'il contient de très bons morceaux - le tubesque "C'mon C'mon", les assauts punk de "Not That Social" ou "Crawl Through The Darkness" sortent du lot -, est nettement moins bon que le premier album. La production de Jerry Harrison, ex-guitariste des Talking Heads, leur a certes conféré un son moins sale, moins brut de décoffrage, mais elle les complètement dépossédé de leur image blues marécageux et vaudou pour une image plus commerciale, plus glamour (la photo de dos de pochette où on les voit tous dans le même lit et le graphisme rouge à lèvres rose du nom du groupe au recto sont d'un goût discutable).

 

Pas sûr que les Von Bondies y aient gagné grand chose. Si les guitares sont toujours aussi présentes, elles semblent jouer dans du coton et les morceaux les plus lents sont à la limite du soporifique. Le son de Detroit se dilue mal dans une production trop lisse, sans personnalité et trop consensuelle. Les Von Bondies ont perdu un peu de leur âme avec ces polémiques inutiles et ce dique décevant. Ils ont aussi perdu une réputation flatteuse et même leur bassiste, Carrie Smith qui, fatiguée de l'image brouillée du groupe a quitté le navire. Quel gachis

 

 

www.vonbondies.com

 

Tracklisting :

 

1 No Regrets     
2 Broken Man  *  
3 C'mon C'mon  *
4 Tell Me What You See
5 Been Swank
6 Mairead

7 Not That Social
8 Crawl Through The Darkness  *
9 The Fever          
10 Right Of Way          
11 Poison Ivy          
12 Pawn Shoppe Heart

 

 

 

Vidéos :

 

"C'mon C'mon' live chez Letterman





Vinyle :

En rappel de l'écriture façon lipstick de la couverture, le disque possède une éclatante pâte rose.

 

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9 mai 2005 1 09 /05 /mai /2005 22:00

The GO - The GO

The GO -
The GO

(Lizard King 2003)

 

Le deuxième album - officiel - de The GO est enfin arrivé en 2003 après quatre longues années d'attente, un changement de maison de disque et un album refusé par leur ancien label (Subpop). Cette dernière mésaventure montre l'hypocrisie des maisons de disque qui ont refusé l'album Free Electricity, le jugeant trop radical. Après l'explosion des White Stripes et le nouvel éclairage sur la scène de Detroit, les mêmes labels se sont précipités sur cette manne potentielle, ainsi a-t-on vu Von Bondies et autres Detroit Cobras signer sur des majors.

 

Ce deuxième/troisième album de The GO qui arrive donc en France en pleine White Stripes-mania est plus reposé que le mythique Whatcha Doin' mais prouve encore une fois que The GO est un excellent groupe. Là où le premier album était pétri d'influences Stooges / Pretty Things, The GO penche plus du côté T-Rex avec des morceaux comme "Blue Eyes Woman" ou "Hardened Heart Blues". Plus reposé, contenant même une ballade (!), cet album n'en demeure pas moins un très bon disque de rock'n'roll. L'absence de l'attaque de guitare de Jack White se fait sentir nénmoins, tant l'album manque de punch par moments.

 

Cet album mérite plus que l'écoute, ne serait-ce pour les singles "Capricorn", "Growd up wrong" et "American Pig" - une critique acerbe de l'Amérique de Bush.

 

 

 

 


Tracklisting :


1 Capricorn *
2 Ain't That Bad *
3 American Pig *
4 Come Back *
5 Blue Eyes Woman
6 Summers Gonna Be My Girl *
7 Hardened Heart Blues
8 Games
9 You Can Rock & Roll
10 Hey Linda *
11 Grown Up Wrong *
12 He's Been Lying
13 I Got it

 

Notre site dédié à The GO : Keep On Trash

 

 

 

 

 

Vidéos :

 

"American Pig" (live)


"Come Back" (live)


"Summer's Gonna Be My girl"

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9 mai 2005 1 09 /05 /mai /2005 22:00

The Kills - No Wow

The Kills -
No Wow

(Domino 2005)

 

Après leur brillant premier album de blues décharné d'une intensité incroyable (Keep On Your Mean Side) le duo Hotel / VV revient avec un "No Wow" encore plus sombre et engagé. Comparés sans imagination aux White Stripes, autre duo blues-rock, en 2003 les Kills de 2005 évoluent dans un registre différent comme tend à prouver cet excellent album qui affirme un "son" Kills.

Les guitares saturées et l'ambiance claustrophobe - due à l'aspect tribal des chansons aux paroles répétées avec insistance - trahissent l'admiration du duo pour le Velvet Underground de White Light/White Heat. D'autre part, les Kills poussent les limites de leur formation (guitare/voix/boite à rythmes) dans leurs derniers retranchements...ceux qui les ont vu sur scène ont pu être surpris, voire déçus, de la présence de beats pré-enregistrés; les Kills en font ici une arme, leur atout principal. On sent poindre l'influence de la musique électronique des années 70 - Kraftwerk, Moroder - dans la rythmique cheap de morceaux comme "No Wow", "Love Is A Deserter", "The Good Ones" - les meilleurs de l'album.

En 40 minutes les Kills réussissent à convaincre sans se compromettre, confirmant leur extraordinaire potentiel, et, mieux encore, se construisent une identité. Hotel, guitar héro minimaliste, et VV, chanteuse au charisme extraordinaire, entrent dans la cour des grands. No Wow, grand album de 2005.

 

 

 

 

 

Tracklisting  :

1. No Wow  *

2. Love Is A Deserter   *

3. Dead Road 7

4. The Good Ones *

5. I Hate The Way You Love

6. I Hate The Way You Love Part 2

7. At The Back Of The Shell

8. Sweet Cloud

9. Rodeo Town

10. Murdermile

11. Ticket Man

 

 

 


Vidéos :

"No Wow"


"Love Is A Deserter"

 

"The Good Ones"


"I Hate The Way You Love" (extrait du DVD bonus)

 

 

 

 

Vinyle :


Livret magnifique, DVD bonus, Domino a bien fait les choses pour cet album.

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9 mai 2005 1 09 /05 /mai /2005 22:00

Adam Green - Gemstones

Adam Green -

Gemstones
(Rough Trade 2005)

 

 

Troisième album solo du très prolifique Adam Green, Gemstones est de ces disques qu'on se conseille entre amis comme une bonne adresse. Après un premier album acoustique et un second un peu noyé sous les violons, l'ex-Moldy Peaches est cette fois accompagné d'un groupe (The Gnomes) de formation guitare/basse/batterie avec un clavier omniprésent.


Le son est très bon, les paroles toujours aussi magnifiques (de la pure poésie souvent désamorcée par une phrase hyper-vulgaire pour se cacher derrière son personnage) mais là où Green excelle, c'est dans l'écriture de chansons alambiquées où les changements de tempo s'enchaînent. Prenant une pose de crooner, il se permet de passer du folk à la polka ("Choke On A Cock") puis au bossa-nova ("Carolina")avant de retomber sur ses pieds sur un air d'easy listening ("Bible Club")...la classe.


Cet album très court (15 chansons expédiées en une demi-heure) contient son lot de perles ("Country Road", "Losing On A Tuesday"), un tube potentiel ("Emily") et surtout aucune chanson de remplissage : la marque des grands.

 


 

 

 

 

Tracklisting :

 

1. Gemstones  *

2. Down On The Street

3. He's The Brat  *

4. Over The Sunrise

5. Crackhouse Blues

6. Before My Bedtime  *

7. Carolina  *

8. Emily  *

9. Who's Your Boyfriend ?

10. Country Road  *

11. Choke On A Cock  *

12. Bible Club  *

13. Chubby Princess  *

14. Losing On A Tuesday  *

15. Teddy Boys

 

www.adamgreen.net

 

 

 

 

 

Vidéos :

 

"Carolina"


"Emily"


"Bible Club"

 

 

 


Vinyle :

 

Si la pochette brille, l'intérieur reprend les illustrations des albums précédents. Un recyclage amusant.


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9 mai 2005 1 09 /05 /mai /2005 22:00

Whirlwind Heat - Do rabbits wonder?

Whirlwind Heat -
Do rabbits wonder?

(Third Man 2003)

 

 

Voilà un album fulgurant. Il convient d'être averti avant d'écouter Do rabbits wonder? - ces types là sont fous! Repérés en 2001 sur la fabuleuse compilation Sympathetic Sounds Of Detroit montée par Jack White (qui contient la crème de la scène de la Motor City), Whirlwind Heat est un trio batterie-basse-hurlements et dont les influences vont de Devo à Beefheart en passant par le Beck d'Odelay. Rien de très original si ce n'est que le groupe mené par Dave Swanson, absolument incontrolable sur scène, ne ressemble à rien de connu. En gros, le batteur tape un tempo métronimique tandis que le bassiste et le "chanteur" se roulent par terre et sautent dans tous les sens. Tel est le spectacle qu'on pu apprécier des milliers de gens médusés en première partie des White Stripes entre 2003 et 2004. De quoi laisser rêveur.

 

L'album - dont toutes les chansons portent un nom de couleur - est plus construit que ces performances scéniques laissaient supposer mais n'en est pas pour autant complètement barré. A l'instar des Dandy Warhols, les Whirlwind Heat auraient pu le nommer Welcome to the monkey house... Aucune chanson ne correspond au schéma intro-couplet-refrain-etc classique. Toutes sont formées autour d'un gimmick et contiennent des lignes de basse qui représentent la seule forme de mélodie. La plupart sont excellentes, d'autant que les musiciens le sont tout aussi et ont de l'énergie à revendre.

 

Le jeu de batterie est monstrueux sur tous les morceaux et quand les lignes de basses sont inspirées, il en résulte des chefs d'oeuvre comme "Orange", "Purple" ou "Green" qui donnent envie de se rouler dans tous les sens à son tour. Encore une preuve du génie de Jack White qui a découvert le groupe puis produit et enregistré cet album dérangeant et inspiré.

 

 

Tracklisting :

1. Orange   *
2. Black   *
3. Purple  *
4. Tan
5. Green  *
6. Blue  *
7. Yellow
8. Pink 
9. Red
10. Brown 
11. Silver 
12. White  *
13. Grey 

 



Vidéos :

"Purple"


"Orange" (live)

 

 

 

 


Vinyle :


Publié par Third Man, le label de Jack White, Do Rabbits Wonder possède un livret soigné et de magnifiques photos de pochette.


 

 

 

 

Whirlwind Heat : tous les disques chroniqués sur PlanetGong
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8 mai 2005 7 08 /05 /mai /2005 22:00

Beck - Guero

Beck -
Guero

(Interscope 2005)


   Le nouvel album de Beck marque un retour plutôt bienvenu à l'univers sonore d'Odelay. La présence des Dust Brothers à la production y est sans doute pour quelque chose tant la rupture avec l'ambiance éthérée de Sea Change est évidente. Loin des errements du précédent album - plutot lassant à la longue avec ses paroles pleines d'auto-apitoiement et son rythme mollasson - Guero (blondinet en espagnol) nous dévoile un Beck plus agressif, remis de sa rupture amoureuse et prêt à en découdre de nouveau. Les beats sont efficaces, le chant rappé éxécuté avec style et les compositions excellentes pour la plupart.

 

   Le début d'album est d'ailleurs un modèle du genre : le riff agressif de "E-Pro" met les choses au point d'entrée, bientôt suivi par le refrain accrocheur de "Que Onda Guero" et les blips blips kraftwerkiens de "Girl". L'ambiance brésilienne de "Missing" finit ensuite de convaincre que Beck est décidément un génie inclassable. Las le reste de l'album n'est pas à la hauteur de cet émerveillement initial... on dénombre trop de chansons de remplissage (au hasard "Farewell Ride" ou "Hell Yes" qui sonnent comme des pâles copies des morceaux d'Odelay) qui en fin de compte rendent cet album indigeste sur la longueur. Même la présence (à la basse!) de Jack White sur "Go It Alone" ne parvient pas à transfigurer la fin du disque... Quelques choix sont d'ailleurs étonnants, ainsi l'excellente "Send A Message To Her" se trouve en bonus track de l'édition deluxe de Guero alors qu'elle est peut-être ce que Beck a fait de mieux depuis Midnite Vultures. Dommage...

 

www.beck.com

 

 

Tracklisting :

1. E-Pro  *

2. Quй Onda Guero *

3. Girl *

4. Missing

5. Black Tambourine

6. Earthquake Weather

7. Hell Yes

8. Broken Drum

9. Scarecrow

10. Go It Alone *

11. Farewell Ride

12. Rental Car

13. Emergency Exit

 

 

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8 mai 2005 7 08 /05 /mai /2005 22:00

The Von Bondies - Lack Of Communication

The Von Bondies -
Lack Of Communication

(Sweet Nothing 2001)

 

 

Il ne se passe pas un mois sans qu'une nouvelle merveille garage-rock n'arrive de Detroit. Les Von Bondies ont explosé en 2001 en faisant la première partie de la tournée mondiale des White Stripes. Ce premier album, enregistré chez et produit par Jack White, véritable pygmalion du groupe à l'époque, est un condensé de blues-rock marécageux comme seul un groupe de la Motor City sait le faire.

 

L'introduction à la fuzz du morceau éponyme "Lack of communication", suivi des hurlements de Jason Stollsteimer et de la batterie puissante de Don Blum lancent le disque de façon idéale avant que d'autres brulôts ne prennent la relève. "It came from Japan", hymne punk ("We all hail from rock'n'roll!") accélère encore le tempo. Plus tard, les choeurs féminins de "Going down" nous rappellent que ce groupe compte deux filles (Carrie Smith à la basse et Marcie Bolen à la guitare) ce qui, en plus de donner une touche sexy à l'ensemble, est toujours appréciable dans un milieu hyper-macho. Arrivées la mélodie imparable de "No sugar mama" où les Von Bondies démontrent toute leur finesse et le blues inspiré de "Sound of terror", on a compris qu'in avait affaire à un groupe classieux, fin et ouvert.

 

Capables d'alterner morceaux violents et ballades tout en gardant un esprit blues et garage, les Von Bondies peuvent aller très haut. On pourrait énumérer les qualités de chaque chanson pendant des heures. L'écoute de cet album est hautement recommandée car aucun morceau faible n'y figure. Mieux, ce sont tous des pépites.

 

 

 

 

 

 

Tracklisting :

   1. Lack of communication  *
   2. It came from Japan  *
   3. Shallow grave
   4. Going down  *
   5. Cass and Henry
   6. Nite train
   7. No sugar Mama  *
   8. Cryin'
   9. In the act
  10.Please please man
  11.Sound of terror
  12.Rock 'n' Roll nurse

 

 

 

 

Vidéo :


"Lack Of Communication"



 

 

 

 

Vinyle :

 

Un disque sobre, à l'image de l'album. La photo de la pochette a été prise dans la maison que Jack et Meg White partageaient à l'époque.


The Von Bondies - Lack Of Communication

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8 mai 2005 7 08 /05 /mai /2005 22:00

The Dirtbombs - Ultraglide In Black

The Dirtbombs -
Ultraglide In Black
(In The Red - 2001)

 

Difficile de rester objectif lorsqu'on parle des Dirtbombs... Ultraglide In Black est un de ces albums qui peuvent changer la vie des gens, un disque-révélation. Mick Collins a formé les Dirtbombs après les dissolutions successives des Gories et de Blacktop avec lesquels il avait entretenu la flamme du punk-garage dans les années 90. Avec cette formation originale - deux basses, deux batteries, une guitare - et après un premier opus brouillon, il décida en 2002 de concrétiser un projet qu'il avait en tête depuis toujours : reprendre à la sauce Stooges les classiques de la musique noire qui avaient bercé son enfance...

 

Le résultat est tout simplement estomaquant. Les Dirtbombs jouent une fusion soul-punk pleine d'allant et de classe. Cet album fait d'eux une référence absolue dans le milieu garage-rock (il n'y a qu'à écouter les propos admiratifs des White Stripes ou des Soledad Brothers pour se faire une idée de l'importance qu'ils tiennent sur la scène de Detroit).

 

Les Dirtbombs sont des puristes, un vrai groupe de rock comme on en fait plus. Ici on n'est pas dans le registre du groupe propulsé sur le devant de la scène grace à un bon single joué en boucle sur MTV et la bonne gueule du chanteur. Non. Les Dirtbombs sont moches, les Dirtbombs ne sont pas jeunes, les Dirtbombs ne passent pas à la radio et encore moins à la télé. Par contre, on parlera encore d'eux dans 25 ans, de ce disque, de leurs concerts fantastiques, de leur classe, de leur influence surtout que l'on sent déjà poindre dans quelques groupes prometteurs. Ultraglide In Black, disque indispensable.

 

www.thedirtbombs.net

 



Tracklisting :


1. Chains of Love  *
2. If You Can Want
3. Underdog  *
4. Your Love Belongs Under a Rock  *
5. I'll Wait
6. Livin' for the City  *
7. Thing  *
8. Kung Fu
9. Ode to a Black Man
10. Got to Give It Up
11. Livin' for the Weekend
12. I'm Qualified to Satisfy You  *
13. Do You See My Love (For You Growing)

 

L'album est sur Deezer : www.deezer.com/fr/#music/the-dirtbombs/ultraglide-in-black-208327

 

 

 

Vidéo :

 

"Chains Of Love"





Vinyle :


Pochette sombre, photo iconique : le contenant est à la hauteur du contenu.


The Dirtbombs - Ultraglide In Black

 

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8 mai 2005 7 08 /05 /mai /2005 22:00

Queens Of The Stone Age - Lullabies To Paralyse

Queens Of The Stone Age -

Lullabies To Paralyse

(Interscope 2005)

 

Après avoir sorti un des albums de l'année 2002 avec Songs For The Deaf, les Queens étaient attendus au tournant. On ne s'avait pas trop à quoi s'attendre après le départ de Dave Grohl et Mark Lanegan puis l'exclusion de leur fantasque bassiste Nick Olivieri pour abus de stupéfiants... d'autant que le vie privée du chanteur/songwriter Josh Homme commençait à intéresser les tabloïds (il vit avec Brody Dalle, chanteuse des Distillers). Beaucoup d'inquiétudes donc, vite effacées dès la première écoute de cet excellent album. Un peu moins explosif que Songs For The Deaf, Lullabies to Paralyse marque un retour au son de Rated R et se hisse aisément au niveau de ce disque. "Little Sister", "Everybody Knows That You Are Insane", "Burn The Witch" sont des grands morceaux, et le reste de l'album tient la route. Les Queens confirment donc, prouvant qu'ils sont là pour durer. Josh Homme démontre que les Queens Of The Stone Age sont son groupe, sa création et qu'il est un grand auteur/compositeur - nul besoin d'un bassiste nudiste pour être rock'n'roll.

 

www.qotsa.com 

 

 

 

 

 

Tracklisting :

1. This Lullaby    
2. Medication  *
3. Everybody Knows That You're Insane  *
4. Tangled Up In Plaid
5. Burn The Witch    
6. In My Head   *
7. Little Sister   *  
8. I Never Came    
9. Someones In The Wolf    
10. The Blood Is Love
11. Skin On Skin    
12. Broken Box    
13. You Got A Killer Scene There, Man...
14. Long Slow Goodbye

 

L'album sur Deezer : www.deezer.com/fr/#music/queens-of-the-stone-age/lullabies-to-paralyze-107240

 

 

 

 

 

Vidéos :

 

"Little Sister"


"Burn The Witch"

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