Rock'n'roll. Chroniques de disques du moment - ou d'avant... Vécu et entendu de concerts... Filmo rock et nanars du disque... Humeurs rock'n'roll et mauvaise foi.

KINGS OF LEON - Because Of The Times. Flop.

Kings Of Leon - Because Of The Times

Kings Of Leon -
Because Of The Times

(RCA 2007)

 

   A l'heure où la scène rock'n'roll tourne synthétique et s'englue dans une new-rave d'une vacuité effarante et que des hordes de poseurs achètent leurs fringues punk avec l'argent de leurs parents, le good ol' rock'n'roll peut s'inquiéter de l'état de ses troupes. Les trahisons ont été nombreuses (Strokes, Razorlight, ...), beaucoup sont tombés au champ d'honneur ou ont déserté (22-20s, Soledad Brothers, Special Needs...). Seuls quelques rescapés tiennent encore la barque, mais la fin est proche. Dernières victimes en date, les Kings Of Leon : trois albums auront suffi à les voir se muter de moustachus nerveux en fashion victims maniérées et sages.

 

   Après l'écoute de ce Because Of The Times, il ne fait aucun doute que la carrière des Kings Of Leon a commencé sur un malentendu. Sur Youth & Young Manhood, les frangins, mal dégrossis, enfilaient les perles rock'n'roll avec une aisance et une fougue liée à leur verdeur. Tout cela a disparu aujourd'hui. L'évolution s'est faite en douceur et révèle une évidence : si les racines du groupe de Nashville sont indiscutablement blues, country et folk, la musique qu'ils aiment est froide et synthétique. Les frangins/cousins Followill, ruraux notoires, ont été éblouis par les lumières de la ville et ne s'en sont pas remis. Contraste saisissant : depuis plus de quarante ans, des jeunes gens de l'autre côté de la Manche - des Rolling Stones aux Thrills - chantent une Amérique idéalisée, à l'horizon infini et aux routes mythiques. Kings Of Leon font le chemin inverse - New York, la ville, la vie urbaine, tel est leur fantasme. Ils aimeraient venir de Boston ou de Manchester, être les Pixies ou Joy Division.

 

   Dire que Because Of The Times confirme le chemin new wave entamé sur Aha Shake Heartbreak relève de l'euphémisme. Les dernières traces de rock, folk, barbe et moustache ont disparu. Les Kings Of Leon tissent désormais une musique décharnée qui s'articule autour de la basse insistante de Jared et de la voix hypnotique de Caleb. Les guitares ne sont plus au centre des débats et n'interviennent que parcimonieusement, parfois dans des motifs répétitifs à trois notes, la plupart du temps saturées en toile de fond, et le plus souvent elles explosent lourdement au moment du refrain, selon le principe du quiet/loud cher à Frank Black.

 

   Les Kings Of Leon sont éhontément eighties ici et n'hésitent pas à mettre les deux pieds dans le mauvais goût le plus total. Après l'intro calme de plus de sept minutes "Knocked Up", digne des meilleurs groupes post-rock, le groupe envoie le surprenant "Charmer" – qui doit énormément aux Pixies – où les cris glaçants de Caleb répondent à un riff de guitare au son flirtant avec le métal californien. Ca passe, mais le navire tangue. Il commence à méchamment prendre l'eau avec le single "On Call" qui possède un décorum de synthés digne d'une bande-annonce Ushuaia. Le morceau est sauvé par son intrigante et répétitive ligne de basse et la mélodie qu'on retient malgré soi. On oscille entre haine absolue et admiration. Ces chansons sonnent comme tout ce qu'on déteste mais restent salement dans la tronche. Plaisir coupable? Quand le refrain pompier de "On Call" explose, on ne peut ignorer la ressemblance frappante avec "All These Things I've Done" des Killers. L'odeur du dollar facile et de la compromission nous arrive alors au narines. Dire qu'on a failli se faire avoir…

 

   La suite de l'album devient alors très pénible. "McFearless" rappelle Placebo – on zappe vite, d'autant que Caleb commence sérieusement à nous gonfler avec sa voix plaintive. "Black Thumbnail" apporte une bouffée d'oxygène car on y trouve un son aéré, une guitare simple, directe et agréable. Pendant 1'13'' le morceau est parfait. Survient soudain le refrain, pénible, qui nous rappelle celui de "Elevation" de U2. Ca commence à faire beaucoup pour un seul album. On enchaîne vite avec "My Party", sans doute le meilleur morceau ici, qui apporte un sursaut d'espoir. Le groupe prend des vrais risques et expérimente des rythmes oscillant entre funk, marche militaire et rock. Le son de guitare est génial – un croisement entre une machine à gazon et un moulin à soupe (vous devriez en faire plus souvent, vous sauriez). Les Kings Of Leon ont des ressources. Entendre un morceau si surprenant noyé au milieu d'un album sans âme à quelque chose de décourageant… surtout quand la suite se révèle d'une indigence affligeante.

 

   "True Love Way" et "Ragoo" sont tellement mauvaises qu'on les imagine passer sur MTV dans un clip mettant en scène des danseurs aux chemises en soie aux couleurs criardes avec Don Johnson en guest-star. L'album se termine au ralenti avec des morceaux d'ambiance aussi longs que soporifiques ("Fans", "The Runner", "Arizon", mention spéciale au new-age "Trunk") et un numéro de pompier en guise de bouquet final, un espèce de worst-of qui cumule tout ce qu'on n'a pas aimé ici et qui s'intitule "Camaro". La guitare y est particulièrement atroce et ne plaira qu'aux fans de The Darkness.

 

   On a mal. C'est difficile de descendre un groupe qu'on aime autant que les Kings Of Leon, mais leur Because Of The Times n'est pas tolérable à nos oreilles. Opportuniste, pleurnichard, chiantissime, il accumule les tares. Le talent des Followill n'est apparent qu'à quelques reprises – "Knocked Up", "Charmer" et "My Party" sont véritablement les seuls morceaux dignes d'eux  – et tout semble fait pour surfer sur la vague eighties et exploser aux USA. On parlait en 2003 de "Strokes sudistes" en évoquant le premier album des Kings Of Leon. La comparaison est toujours valable aujourd'hui. Because Of The Times est à First Impressions Of Earth ce que Youth And Young Manhood était à Is This It ?. Son cousin éloigné, un peu moins bon. Malheureusement la comparaison n'est en rien flatteuse : Strokes comme Kings Of Leon  sont aujourd'hui passé du mauvais côté de la barrière, celui des suiveurs, des mauvais. Triste constat.

 

 

 

 

 

Tracklisting :

1. Knocked Up  *
2. Charmer 
3. On Call 
4. McFearless 
5. Black Thumbnail 
6. My Party  *
7. True Love Way 
8. Ragoo 
9. Fans 
10. Runner 
11. Trunk 
12. Camaro 
13. Arizona

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D
<br /> <br /> Salut salut...J'ajoute un commentaire une bonne paire d'années au carré après votre âpre mais ô combien intéressant débat...avec la conscience qu'il ne sera surement plus lu que par moi-même lol,<br /> mais bon...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Que dire sinon que je pourrais mettre IDEM après la (très bonne et malheureusement très lucide ..snif snif) review d'Eric. Et les 2 albums qui ont suivi (2008 / 2010) ne m'auront pas<br /> fait changé d'avis...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il est loin le temps de Youth & young manhood... Par contre je rebondis sur les propos d'Eric concernant les interviews des KOL... et effectivement je me demandais si j'étais la seule à<br /> trouver leur propos franchement réacs (parfois immatures et franchement débiles...^^)<br /> <br /> <br /> Voici le lien pour voir où vole leur niveau conversationnel : http://www.artrocker.tv/features/article/archive-kings-of-leon-2007<br /> <br /> <br /> Quand tu dis Eric qu'ils veulent faire bouger des stades...et bien je crois que c'est même pire lol... vu qu'ils ont sorti (imperturbable ) à un journaliste, que ce qu'ils voulaient réaliser<br /> c'était dixit    "Total world domination" ...... ^^ LOL<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sachant qu'ils sont évangélistes...je me dis que finalement ça aurait pu être pire...ils auraient pû être président des USA...lol<br /> <br /> <br /> Tant que ce ne sont qu'avec des chansons (aussi médiocres soient-elles...) qu'ils nous bombardent... ;)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> <br /> Attention, ils peuvent toujours être présidents des USA !<br /> <br /> <br /> Un docu sur eux va sortir bientôt :"Talahina Sky", qu'on pourrait sous-titrer "the rise and fall of the kings of leon"...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
P
Salut  à tous. et à toutes...Personnellement, j'ai accroché à cet album, alors que les précédents m'avaient laissé froid, car je les trouvais insipides, trop typés terroir américain.  Probablement plus facile à l'écoute, moins  américain, je ne parviens pas à lui trouver de gros défauts.  Au contraire, il y a de la subtilité, de la sensibilité (les paroles de knocked up), des références musicales (aux années 80, certes, mais pas dans le pire de ces années), une basse qui claque comme j'aime.  On call est pour moi un morceau qui tient particuliètrement  bien la route, tant au niveau de la voix que des instruments ou de la composition voire de la production.  Jje pense que c'est en quelque sorte un album plus mature que les précédents.  Mais je peux concevoir que pour les fans de la première heure, il soit déconcertant.  D'un autre côté, si le groupe faisait toujours la même musique,  on les aurait traité de copie de Status Quo. ;-))Bien amicalement
E
Ouais, je viens de le réécouter pour me raffraîchir les estourbilles. Je suis pas plus convaincu qu'il y a quelques mois.J'aime les artistes qui explorent des territoires inconnus, partent dans des expérimentations et naviguent dans plusieurs genres avec brio et se réinventent sans cesse - vite fait, on peut citer les inévitables Beatles, Beck, Blur/Damon Albarn, Bowie... - mais pour moi, voir les Kings Of Leon tourner rock de stades 80s ne m'apporte rien. Ils ont un gros son, ça fait du gros bruit, bof...C'est sûr en tous cas que l'album est plus mûr que les autres, dans le sens où le premier était vraiment un album fougueux et rock'n'roll, sans arrière-pensée et que celui fait plus appel au cerveau qu'aux tripes.
S
Merci pour l'inscription à la communauté... elle est validée...SysTooL
P
Evidemment, quand on voit la video de "On call", c'est assez effrayant.  Une métamorphose kafkaienne après rasage de moustache mais je continue à aimer l'album. Gibson 335 et basse Thunderbird, j'y peux rien, c'est le son qu'j'aime. Les KOL sont entrain de muter, Dieu seul sait où ça va aller, regardons néanmoins...
H
Je suis assez d'accord avec Planetgong sur cette critique, que ne partagent apparemment pas les Britanniques de "The Fly". Ces derniers voient en l'album "une nouvelle raison de saluer le retour des Kings" (je traduis). Question: "The Fly" n'auraient-ils cette fois-ci pas plané un peu trop haut?
P
Fronterahttp://unitedsounds.blogspot.com/
E
C'est marrant parce que tu cites Ten Years After, et encore une fois je me dois de réagir - sans doute par esprit de contradiction.<br /> De tous les groupes sixties britanniques, Ten Years After est sans doute celui que j'aime le moins. Alvin Lee est le guitar hero le plus irritant à mes yeux : bavard de la guitare, prêt à faire de l'épate à la moindre occasion, j'ai franchement du mal. Ssssh, que j'avais acheté sur les recommandations de plusieurs canards/bouquins n'a pas tourné sur ma platine depuis des années. Idem pour le double live fatigant Recorded Live qui doit prendre la poussière quelque part. Bon, "Goin' Home" fait toujours plaisir à écouter, mais "le guitariste le plus rapide du monde" m'a toujours géné...Quand je dis que Roxy Music sonne extra-terrestre, c'est un compliment. Le disque explose de sons étranges (en vinyle parce que la réédition CD est affligeante), surtout quand Andy MacKay part dans des soli de hautbois ou que Eno invente des bruits avec ses synthés primitifs. <br /> Leur premier album est traumatisant, une grosse claque. "Ladytron", "Virgina Plain", "2HB" sont des morceaux qui regorgent d'inventivité complètement jubilatoires. C'est pour retrouver ce genre de sensations qu'on passe sa vie à écouter tous les albums qui sortent. Celui des Kings Of Leon ne provoque pas grand chose, hormis une déception immense...
P
Pourquoi tant de haine ? L'album de PM est  un incunable quand Roxy Music n'est plus que ce qu'il était : le Ten Years After arty. Sinon, les KOL sonnent FM, PM abrasif, et RM extra-terrestre, c'est sur quoi que tu écoutes ta musique ? Y'a pas un problème de matériel là ? Où peut être les oreilles après trop de Radiohead ? Mais si nous en sommes d'accord, le dernier KOL n'est pas à la hauteur d'une polémique. Je clos donc, avec le Waiting for Columbus de Little feat dans les oreilles, voilà qui devrait nous mettre d'accord (j'ai des doutes mais....).
P
Les Kings n'étaient pas moins cons quand ils ont fait leur deux premiers albums. Je ne vais pas chipoter les arguments moraux du genre les sous c'est pas bien mais si on commence à compter les groupes qui ont sortis des albums aussi biens ques les KOL et qui jouent dans les stades (à ¨Paris ils passent au Bataclan 26 juin), on s'en sortira pas. Quand à la teneur de leur propos, à preuve du contraire, ils ne se présentent pas aux élections.Un point toutefois : Arizona : la ligne de guitare est toute droite sortie d'un morceau de Phil Manzanera, "Frontera", sur un cultissime et sublimissime album : "Diamond head". Quoi !!!???? Les KOL cherchent leur inspiration chez le guitareux de Roxy Music !!!! Voilà la PREUVE !!!!!Sincères salutations rock'n roléonienne.
E
Re-salutations.Merci de comparer ce truc des Kings Of Leon à "Frontera" de Manzanera. Pour moi, la seule chose qui sauve ce morceau du gratteux de Roxy Music, c'est le fait que Robert Wyatt y pose sa voix irréelle (il a dû le co-écrire d'ailleurs) car sinon au niveau son on navigue dans l'atrocité. C'est blindé d'écho, les guitares sont aussi abrasives qu'une tasse de verveine... idéal comme fond sonore dans un restaurant. On se situe quelque part entre ELO et Steve Hillage, soit dans la partie chiante des années 70. 1974 ne fut pas une grande année pour la musique de toute façon... (y a qu'en Allemagne qu'il se passait des trucs intéressants).  Diamond Head est loin d'être un album culte pour moi. s'il l'est pour toi, je comprends mieux ton âpreté à défendre Because Of The Times. On est quand même loin du son extra-terrestre du Roxy Music des débuts et de ce premier album éponyme qui, lui, mérite qu'on lui adjoigne le qualificatif de sublimissime.Par ailleurs il existe des groupes qui font des albums formidables et qui se retrouvent à jouer dans les stades sans réellement le vouloir - l'exemple type étant Radiohead ou Supergrass. Les White Stripes ont ouvert pour les Roling Stones dans des stades de foot, ils ont néanmoins gardé leur ligne directrice sans tomber dans la mégalomanie. Ils tentent des trucs déments, n'en ont pas grand chose à foutre du plus grand nombre et c'est tant mieux.Un groupe qui dit "on écrit de la musique pour la jouer dans les stades" manifeste une volonté de vouloir être populaire. Dès lors, le groupe ne s'attache plus à savoir si une chanson est bonne mais si elle va plaire au plus grand nombre, ce qui incite à arrondir les angles, écarter les idées trop extrèmes, rester dans le middle of the road. Razorlight l'ont fait, c'est le tour des Kings Of Leon aujourd'hui. La scène indé est assez riche pour qu'on se passe d'eux.
P
Le pape de la critique prononce ses excommunications. Alors j'anathème que ce disque en boucle a la guitare sauvage et le vice qui suinte.  Pour les riffs : Black Sabbath, eux ne savaient faire que ça. Encore un petit effort, encore une petite écoute et la lumière va jaillir. Pourquoi se faire du mal quand on aime les Kings, il sn'ont pas trahi, non de non.
E
Je t'invite à jeter un oeil au Rock & Folk daté du mois de Mai 2007 et qui est sorti ce samedi. Outre la photo sur deux page où on découvre quatre rois exhibant fièrement poils de torse, chaînes en or qui brille -  avec grosses croix façon born again christian -,  cheveux lisses teints en noir avec berthe au milieu et tenues sombres (on dirait un groupe émo), on découvre un groupe obnubilé par son look et désireux de faire "un album conçu pour enflammer les stades". Difficile de faire plus superficiel.<br /> Les mecs veulent donner dans le consensuel et attirer les masses. Ils utilisent des grosses cordes et des artifices putassiers. Ca m'a sauté à la gueule quand j'ai écouté le disque. Leurs propos récents dans la presse rock sont assez flippants - parfois même plutôt réacs - et tendent à me conforter dans ma position. Le vice qui suinte ici, c'est l'appat du gain et des billets verts. C'est moche.
P
Ca serait mieux d'arrêter d'écouter U2 et Placebo ou de regarder  MTV pour faire des comparaisons avec les Kings. Mais on a les comparaisons qu'on peut. quand on est un aspirant rock critic. Pas de guitares ?! Musique synthétique ?! On est au Inrocks ici ?
E
Ouh voila du gros cliché dans ta face. U2, Inrocks et MTV dans la même phrase ça fait beaucoup.Pas de guitares ? Je dis qu'elles ne sont plus au centre des débats. La machine à riffs du premier album (remember "Wasted Time", "Molly's Chamber") a disparu. Ici on trouve un canevas de guitare en arrière plan (pour meubler le vide) sinon elles apparaissent seulement pour faire péter le refrain dans un mauvais pastiche des Pixies. On/off, on/off, on/off... on a vite compris le truc. Je préfère ne pas parler des solos...Je te mets au défi de trouver le mot "synthétique" une seule fois dans cette chronique - tu l'as sans doute révé, ou désiré. Les Kings Of Leon ne la jouent pas synthétique, au contraire, ils la jouent FM et leurs morceaux sont surchargés à la limite du respirable. Leur post-rock pataud est taillé pour les ondes car il surfe parfaitement sur la mode du moment. C'est braillard, ça nous la joue "émotions" du début à la fin, c'est fatigant. Presque pire que le dernier Bloc Party.Merci pour ton intervention lapidaire et peu argumentée. J'attends maintenant que tu m'expliques en quoi je me trompe (ce qui arrive quand même souvent). Because Of The Times est numéro un en Angleterre cette semaine et vient de faire  une entrée fracassante au Billboard américain. 500 000 fans can't be wrong...
M
Je ne viens pas là faire la critique d'une critique, je n'ai pas encore assez écoute Because of the Times avec assez d'attention pour le moment.Seulement il y a une chose qui m'a interpellé: "nombreuses ont été les trahisons (the strokes, etc)". Comment ça les "Strokes" ? Ferais-tu référence à "First Impression of Earth" ? J'espère que non, dans le cas contraire, tu confondrais "trahison" avec "eclectisme" voir "prise de risque".
E
Je suis d'accord pour dire que les Strokes ont pris des risques pour First Impressions Of Earth, mais cet album est franchement trop long et inégal.<br /> Par ailleurs, ils flirtent salement avec le mauvais goût sur certains morceaux - au niveau des solos de guitare de plus en plus proches du hair-métal des années 80, notamment - et l'ensemble manque de percussion. J'ai fait une chronique de cet album quand il est sorti (http://planetgong.over-blog.com/article-1531068.html), je suis toujours du même avis qu'à l'époque et persiste à dire que les Strokes sont  meilleurs quand ils envoient un garage-rock direct que quand ils prennent des poses de mecs blazés sur fond de new wave.<br /> La question est "You Only Live Once" ou "Reptilia" ? "Ize Of The World" ou "Soma" ? Pour moi, il n'y a  pas photo.
F
C'est pas mal comme nom, Followill, pour des suiveurs.;-)
A
tout d'abord, une petite correction à faire : les Kings Of Leon sont des Followill et non pas Hollowill (mais c'est pas trop grave).<br /> et tant qu'(ancienne?) fan des KOL, je suis également trés triste parce que mon groupe est définitivement mort. je n'ai pas aimé cet album comme toi. seules quelques chansons sont agréables au bout de nombreuses écoutes, en se forçant un peu. <br /> j'irais quand même les voir en concert (26 juin à Paris), voir si le groupe a trouvé un nouveau public, si les chansons passent mieux en live mais je n'en suis pas sure.
E
Maximum mea culpa - j'aurais dû vérifier avant d'écrire - ce sont les Holloways qui m'ont pourri le cerveau. Putain, on se fait vieux... Merci pour cette remarque, je corrige.<br /> Après cet album, je sais pas si j'irai voir les KOL. Les live bootlegs de la tournée de Bob Dylan étaient pas super emballants, j'ai peur que ça soit encore pire...