28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 19:33

Les Rivals - Take You Out

Les Rivals -

 Take You Out

(Close Up ; 2011)

 

 

Deux ans après avoir publié leur excellent premier 45 tours (« Who are you ? » / « We did it to ourselves »), le label Close Up vient de sortir le nouveau single du groupe parisien Les Rivals , qui confirme tout le bien que l’on pensait d’eux. Les Rivals s’inscrivent dans une tradition éminemment aristocratique, celle des groupes à l’esthétique précisément définie et exigeante.    

 

Musicalement, les Rivals livrent un sans-faute sur ce 45 tours : en face A, « Take you out » démontre le savoir-faire et l’inspiration du groupe : frappe puissante, son caractéristique du Farfisa, fuzz, chant volontaire et chœurs enthousiastes… Le résultat est diabolique de précision, et la chanson terriblement efficace. « Girrls »,  la face B, présente une base rythmique ahurissante : le jeu de basse est bondissant, très dynamique, et soutient à merveille le morceau alors que clavier et guitare livrent des parties mémorables. Encore une fois, les Rivals ont trouvé la formule qui fait mouche.

 

A peine remis de cet excellent disque, on attend d’ores et déjà avec impatience la publication de l’extraordinaire chanson « Sugar Babies », une épopée psychédélique rappelant « Pictures of Matchstick Men » disponible sur le site myspace du groupe, et on espère la sortie d’un LP qui pourra faire connaître le talent des Rivals à une plus grande échelle.

 

 

 

 

 

Liste des chansons :

 

            Face A : Take you Out *

            Face B : Girrls *

 

Les Rivals sur MySpace : www.myspace.com/lesrivals

Le single sur Bandcamp : http://closeup.bandcamp.com/album/cu-015-les-rivals

 

 

 

 

 

Vidéo :

 

"Girrls"

 

 

 

 

 

 

Vinyle :

 

Les Rivals - Take You Out

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 06:17

Snake Flower 2 - Biker Psych

Snake Flower 2 -

Biker Psych

(Red Lounge Records 2008)

 

 

Matthew Melton s'est fait un nom en 2010 grâce à deux albums remarquables : Still Misunderstood, album de démos lo-fi enregistré chez lui (et publié sous son propre nom) et Seeking Love, enregistré avec Bare Wires, un des albums garage les plus enthousiasmants de ces dernières années.

 

Originaire de Memphis (où il a pas mal trainé avec Jay Reatard et a notoirement pris la photo de la pochette de Blood Vision), le moustachu à la voix feutrée est arrivé à Oakland en 2006 et a très rapidement monté un groupe. Sobrement nommé Snake Flower, ce combo au line-up variable (d'où le 2, comme dans Amon Duul 2) a publié cette année là un premier EP avant de revenir en 2008 avec le single "Biker Psych" qui ne figure pas sur l'unique album du groupe (Renegade Daydream, sorti en 2009)

 

Comme son nom l'indique, le morceau-titre est un morceau de motard, une escapade dans l'univers du rock'n'roll sixties motorisé qui s’ouvre sur le démarrage d’un gros cube à la manière de "Born To Be Wild" . Porté par un riff de guitare basique mais extrêmement efficace, propulsé par une ligne de basse qui reproduit la musique d’un moteur, "Biker Psych" rend hommage au son psychédélique de Davie Allan & The Arrows avec brio. En face B, "Time Is Running Out" continue dans la même veine, sur un tempo un peu plus enlevé. Ces deux excellents morceaux de rock’n’roll garage classieux font de ce single le point d’entrée idéal à l’oeuvre de Snake Flower 2, groupe méconnu que tout fan de Matthew Melton et de rock psychédélique west coast se doit de connaître.

 

 

 

 

Tracklisting :

 

Face A : Biker Psych
Face B : Time Is Running Out

 

Le MySpace du groupe : www.myspace.com/snakeflower

 

 

 

 

Vidéo :

 

"Biker Psych"


 

 

 

 

 

Vinyle :

 

Snake Flower 2 - Biker Psych

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 06:17

tanzen.jpg

The Dirtbombs -

Tanzen’ Gehn Single

(Soundflat ; 2005)

 

    Ce disque a été publié par le splendide label allemand Soundflat, qui a demandé aux Dirtbombs d’enregistrer une chanson en allemand… Après réflexion, le groupe a opté pour une reprise de la chanson « Tanzen’ Gehn », écrite et enregistrée par le groupe de new-wave Hubert Kah. Le traitement donné à ce morceau apporte un supplément de chaleur et de dynamisme à la ligne de basse originale, déjà marquante : la base rythmique des Dirtbombs se met soigneusement en place, avant l’arrivée du chant syncopé de Mick Collins (les syncopes doivent en partie être dues à sa maîtrise toute relative de l’allemand), et en fin de morceau, des chœurs amusants joignent à lui (« hoo-cha-cha-hoo-hoo-cha-cha… »). Rien à redire sur cette reprise, dans le plus pur style Dirtbombs, qui apparaissent capables de faire leur n’importe quelle piste et de la rendre enthousiasmante.

 

    « The House as a giant bong (dance mix)» est un morceau lancinant, chanté conjointement par Collins et Ko Melina. Ici encore, c’est la basse de Troy Gregory qui joue le rôle principal. Inexactement présenté comme un « dance mix », il s’agit en réalité d’une relecture assez proche (et un peu meilleure) de la chanson « The House as a giant bong » qui avait paru la même année sur le split LP Dirtbombs/King Khan and his Shrines, Billiards at Nine Thirty.

 

    Tanzen’ Ghen est un EP assez atypique dans la discographie des Dirtbombs, mais perpétue le mode de fonctionnement du groupe, qui est d’enregistrer de nouvelles chansons dès que l’occasion s’en présente. La face A peut être écoutée sur l’excellente compilation (double CD) if you don’t already have a look.

 

 

 

 

 

Liste des chansons :

 

Face A : Tanzen’ Gehn

Face B : The House as a giant bong (dance mix)

 

Composition des Dirtbombs pour ce disque : Ko Shih (basse), Troy Gregory (basse), Ben Blackwell (batterie), Pat Pantano (batterie), Mick Collins (guitare, chant).

 

 

 

 

Vidéo :

 

 

 

 

 

 

Vinyle :

 

DIRTBOMBS---TANZEN-GHEN--1.JPG

 

DIRTBOMBS---TANZEN-GHEN--2.JPG

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 06:17

Jim Noir - My Patch

Jim Noir - 

My Patch Single

(My Dad Recording / Atlantic ; 2006)

 

 

    Jim Noir est un chanteur de rock anglais qui se situe dans la grande tradition des mélodistes : la face A de ce single est un excellent exemple de musique pop britannique. Intelligente, immédiate et parfaitement bien réalisée, la chanson est à ce jour la plus immédiatement efficace qu’ait composée Jim Noir. Sur la rythmique chaloupée, la mélodie s’impose avec une évidence incroyable : chant proche, musique d’une bidouillages sonores et chœurs variés : l’équilibre atteint entre une apparente facilité et un immense savoir-faire est édifiant. « My Patch » sera d’ailleurs logiquement la chanson choisie pour ouvrir l’excellent premier album de Jim Noir, Tower of Love, sorti la même année.

 

    Le morceau « My Patch » a été publié en single à de nombreuses reprises, selon les marchés visés. Si la version la plus remarquable est sans conteste l’EP quatre titres destiné aux îles anglo-normandes (qui propose quatre pistes qui se sont retrouvées sur l’excellent Tower of Love), ce présent disque n’est qu’imparfait, en raison d’un choix de face B plus que discutable. En effet, la seconde face de ce vinyle présente le même morceau, mais dans une version différente – remixé par le groupe anglais Hotchip, capable de pistes intéressantes, comme l’avait prouvé leur premier album. Ce remix n’a malheureusement que fort peu d’intérêt – des bidouillages divers et un beat imbécile sont collés sur quelques-uns des éléments de la chanson.

 

    Fort heureusement, la qualité de la face A suffit à ce qu’on ressorte ce disque assez régulièrement, pour trois minutes de perfection pop.

 

 

 

 

 

Liste des chansons :

 

Face A : My Patch *

Face B : My Patch (Hotchip remix)

 

 

 

 

Vidéo :

 

 

 

 

 

Vinyle :

 

Jim Noir - My Patch

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 15:37

The GO - Knock Knock Banana

The GO -

Knock Knock Banana

 (BellyacheRecords; 2008)

 


Unique disque sorti par The GO en 2008, « Knock Knock Banana » fut décrit par le groupe au moment de sa sortie comme un single pour enfants. On y entend le groupe se permettre toutes les excentricités (bruitages de dessins animés) sur une mélodie bubblegumtellement évidente que vous risquez de passer les prochains jours à la siffloter. Le disque a été publié par le label Bellyache Records – une entreprise qui est avant tout une confiserie. Pour cette raison, le groupe semble avoir décidé d’enregistrer des pistes à des années-lumière de la sauvagerie rock’n’roll de Whatcha Doin’.

 

L'intro de « Knock Knock Banana » voit Bobby Harlow s'adresser avec une voix étrange à un groupe d'enfants : « Heeeeeeeey! That's right boys and girls, it's time to play Knock Knock Banana! Are you ready?/ - “Yeah!” / - “Hey, hey, hey... I can't hear you : try one more time!” / - “YEAH!”/ - “Knock Knock Banana… Here we go! 1-2-3-4… » Après ces brillantes paroles, le groupe se lance dans des envolées vocales dignes des Beach Boysou de Jan & Dean,avant qu’un riffde basse bondissant ne lance le morceau. Il va sans dire que « Knock Knock Banana » est une bouffonnerie irrésistible, digne de « Guru Banana » de Kevin Ayers. Krautner assure le chant sur le reste de la chanson, qui prend la forme d’un dialogue entre The GOet un groupe d’enfants qui semblent terminer le morceau dans un état proche de l’hystérie.

 

La face B présente deux chansons du même tonneau ; la première voit le groupe se lancer dans un nouveau délire au refrain entêtant « Pin the tail on the donkey, don’t be shy... »A noter côté musical, outre le son de basse chaleureux, le fait que le remarquable guitariste James McConnel trouve le moyen de poser un solo clair et inspiré sur chacune de ces deux pochades. Sur le dernier morceau, Krautner déclame ses angoisses existentielles en s’accompagnant à la guitare acoustique ; il chante ainsi « I wish that I could grow a moustache », et seul Harlow est présent pour faire écho à ses plaintes – en contrefaisant sa voix pour répondre aux paroles de la chanson.

 

 

 

 

 

Liste des chansons :

 

Face A :

Knock Knock Banana (Harlow)

 

Face B :

Pin The Tail On The Donkey (Harlow)

Grow A Moustache (Krautner)

 

Le line-up du groupe est celui qui est stabilisé depuis 2003, avec James McConnell à la guitare solo. Sur la chanson-titre, Krautner chante et tient la guitare rythmique, tandis que Bobby Harlow joue de la basse (c'est souvent le cas quand les morceaux sont cheesy, comme c'est le cas ici), et des enfants répondent par d’enthousiastes « yeah! »aux invectives délirantes du chant.

 

Le site officiel du groupe : www.thegodetroit.com

Notre site dédié à The GO, avec des mp3, des vidéos, etc. : Keep On Trash

 

"Knock Knock Banana"

 

 

 

 

 

Vinyle :

 

The GO - Knock Knock Banana

 

The GO - Knock Knock Banana

 

 

 

 

 

 

 

 

 

The GO : tous les disques chroniqués sur PlanetGong

The GOThe GO

 

 

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 15:39

The Flaming Lips - Gummy Song Skull

The Flaming Lips -

Gummy Song Skull

(Warner Bros ; 2011)

 

 

    Quelques semaines après la sortie de leur premier EP de l’année 2011 (The Flaming Lips with Neon Indian) qui avait été publié à une édition trop limitée si on la compare au public du groupe, les Flaming Lips sont de retour avec Gummy Song Skull, un EP contenu dans une clé USB, elle-même insérée dans un crâne de gélatine. Pour compléter le tableau, le prix de vente d’un crâne a été fixé à 150 dollars, et les commandes sur le site du groupe ne sont possibles qu’avec une adresse de livraison aux Etats-Unis.

 

    Musicalement, ces quatre pistes ne sont pas celles qui vont révolutionner la carrière du groupe de Wayne Coyne : toujours produits par Dave Fridmann, les morceaux oscillent des pistes aux influences diverses et celles qui consistent en d’étonnantes expérimentations (sur une base rythmique robotique pour «In our bodies, out of her heads », autour d’un phrasé de guitare aérien et plus minimaliste pour « Hillary’s Time Machine Machine »). Depuis plusieurs années, les Flaming Lips s’intéressent à la décennie 1970, dans ce qu’elle a eu de plus aventureux musicalement – le krautrock « Drug Chart » est un nouvel exemple de l’influence de ce mouvement sur le groupe. Plus surprenante, la chanson « Walk with me » présente de froids accents post-punk : on y retrouve la marque de la trilogie berlinoise de David Bowie (Low, Heroes, Lodger), ainsi qu’une parenté avec Joy Division (ce qui n’est nullement contradictoire) : « Walk with me » présentant même d’étranges ressemblances avec la chanson « Dead Souls ».

 

    Apparemment convaincus du bien-fondé de leur idée, les Flaming Lips ont décidé de mettre en vente une nouvelle série de crânes, contenant cette fois une version live de The Soft Bulletin, lors de deux dates de leur tournée printemps/été 2011 (précisément les 14 et 15 juin, soirées pour lesquelles le groupe a décidé d’interpréter en intégralité The Soft Bulletin et The Dark Side of The Moon).

 

 

 

 

 

 

Liste des chansons :

  1. Drug Chart *
  2. In our bodies, out of our heads
  3. Walk with me *
  4. Hillary’s time machine machine

 

 

 

Vidéo :

 

"Drug Chart"


 

 

 

 

Images :

 

The Flaming Lips - Gummy Song Skull

 

The Flaming Lips - Gummy Song Skull

 

The Flaming Lips - Gummy Song Skull

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 06:17

The Dirtbombs - Crashdown Day

The Dirtbombs -

Crashdown Day

(Corduroy Records ; 2004)

 

    Nouvelle escale chez Corduroy Records pendant une tournée australienne pour les Dirtbombs ; en 2002, le groupe de Mick Collins avait déjà enregistré pour ce label le 45 tours Pray for Pills. Cette fois-ci, les Dirtbombs choisissent d’enregistrer deux reprises : sur la première face, « Crash down day » est une chanson marquée par le riff de guitare tranchant (appuyé par un modèle de solo rock’n’roll) et le chant revendicatif de Collins ; pas de folie sur ce disque, l’ensemble apparaît presque retenu si on le compare aux prestations du groupe en concert.

 

    En face B, les Dirtbombs reprennent un morceau du groupe de punk californien Flipper (ce morceau était à l’origine la face B du premier single de Flipper, sorti en 1980). Une frappe robotique de batterie assure le rythme - un tempo assez mesuré selon les standards du groupe, avant l’agréable descente de basse à mi-parcours : les Dirtbombs font le boulot, sans être renversants ; la prise de son de la voix aurait pu être meilleure, et ne rend que très peu justice à l’éclat de rire en cascade décidément absurde – que Mick Collins n’interrompt qu’une fois, pour livrer un nouveau solo plein d’à-propos.

 

    Ces deux morceaux, nouveaux témoins du marathon de 45 tours des Dirtbombs, sont disponibles sur l’extramidable compilation publiée en CD par In The Red Records en 2005, If you don’t already have a look.  

 

 

 

 

 

Liste des chansons :


            Face A : Crashdown Day (C. Phillips)

            Face B : Ha ha ha (Flipper)

 

Les morceaux sont en écoute sur MusicMe

 

 

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 21:49

The Fresh & Onlys - Secret Walls

The Fresh & Onlys -

Secret Walls

(Sacred Bones 2011)

 

 

Comme on ne présente plus le groupe et qu’il devient lassant d’évoquer tous les deux mois la productivité incroyable de Tim Cohen, allons tout de suite au coeur des choses : Secret Walls, cet EP qui vient de sortir sur Sacred Bones est une réussite de plus à mettre au crédit des Fresh & Onlys et de leur leader.

 

Les cinq morceaux élégants qui composent ce mini-album confirment l’orientation prise par le groupe sur Play It Strange, celle d’un rock psychédélique doux qui empreinte divers éléments à la country et au folk. Sur l’ouverture "Secret Walls", les Fresh & Onlys parviennent à réussir ce que les Kings Of Leon essaient de faire depuis leur sortie de route, ce genre de ballade plaintive qu’ils ont raté sur "On Call" ou "The End". Ces deux morceaux ne sont pas si éloignés de "Secret Walls" dans l’idée, mais le traitement des Fresh & Onlys est infiniment plus subtil que celui des frères Followill. D’un côté le son clinquant et des gémissements, de l’autre un chanteur à la voix posée et rassurante, des couches d’instruments qui se superposent de façon naturelle, et une certaine profondeur poétique.

 

La même formule est employée sur "Do You Believe In Destiny ?", morceau jumeau de "Secret Walls" et "Wash Over Us" dont la phrase de guitare qui vient ponctuer le refrain est un des rares artéfacts à vraiment rappeler qu’on écoute bien les Fresh & Onlys. Car il faut bien avouer que Secret Walls est un album déroutant. Comment ne pas penser aux albums solo de Tim Cohen à l'écoute de ces cinq morceaux ? Lorsque le chanteur s’est lancé dans ce projet solitaire, la distinction était nette entre Fresh & Onlys, énergique groupe garage-psychédélique tendance lo-fi (souvenez-vous de "Fog Machine" ou "Peacock And Wing") et ses disques personnels, folk et mélancoliques.

 

Aujourd’hui, on peine à différencier vraiment les deux appellations tant la musique que Tim Cohen propose avec ou sans les Fresh & Onlys est similaire. Seul le son et le jeu de guitare distinctif de Wymond Miles permettent de se rendre compte que les musiciens qui entourent Cohen ne sont pas interchangeables. Lorsque le groupe chante une ballade douce comme "Keep Telling Everybody Lies", c’est son solo façon western spaghetti qui nous rappelle qu’on n’est pas dans Magic Trick. Cette uniformisation des productions de Tim Cohen interpelle. Au moment où ils commencent à percer en Europe, les Fresh & Onlys ont-ils encore une identité propre ? Avec quelques changements de line-up au fil des ans et cette ultra-domination de Cohen sur le reste du groupe, on craint que le groupe ne devienne qu'une coquille vide. On imagine mal Cohen continuer à mener de fronts ces deux projets si leur forme devient identique, mais on reste toujours prêts à le suivre, car cet EP est une fois de plus superbe.

 

 

 

 

 

 

 

Tracklisting :

 

1. Secret Walls *
2. Keep Telling Everybody Lies
3. Do You Believe in Destiny? *
4. Wash Over Us
5. Poison Wine

 

 

 

 

 

Extrait :

 

"Do You Believe In Destiny?"

  

 

 

 

 

 

Vinyle :

 

The Fresh & Onlys - Secret Walls

 

 

 

 

 

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 13:06

Ty Segall - Ty-Rex

Ty Segall -

Ty-Rex

(Goner 2011)

 

 

Initiative créée afin de soutenir les disquaires indépendants, le Record Store Day – connu sous le nom idiot de Disquaire Day chez nous – a été l'occasion le 16 avril pour les labels autour du monde de publier des disques de façon ultra-limitée. Si en France les rares à se bouger furent des labels tels qu’Ed Banger (pas vraiment notre came), Because (Charlotte Gainsbourg ) ou Naive (Benjamain Biolay), les labels américains et anglais ont joué le jeu à fond et proposé de nombreux inédits. Parmi eux, on ne présente plus les incontournables Goner de Memphis pour qui Ty Segall s’est fendu de six reprises de T-Rex ,sous le titre malin de Ty-Rex.

 

Ceux qui avaient été déçus de la reprise de Segall de "Pretty Woman" sur la compilation Our Boy Roy peuvent se jeter sans crainte sur cet assemblage de morceaux (en mp3 probablement parce que le vinyle est épuisé) où le blondinet démontre l’étendue de sa classe. Segall parvient à s’approprier les morceaux de T-Rex en évitant de calquer le chant maniéré de Bolan, et choisit judicieusement d’éviter les grands classiques d’Electric Warrior pour aller creuser dans le répertoire du lutin.

 

On trouve ainsi plusieurs morceaux de la première mouture du groupe de Marc Bolan, ce Tyrannosaurus Rex folk et cosmique ("Salamanda Palaganda" tiré de Prophets, Seers & Sages: The Angels of the Ages sorti en 1968, "Elemental Child" et "Fist Heart Mighty Dawn Dart" issus de A Beard Of Stars de 1970). Versant glam, on trouve une face B méconnue ("Woodland Rock", verso du single "Hot Love", un pastiche amusant de Chuck Berry) et quelques morceaux plus familiers comme "Buick Mackane" et "The Slider", tirés de l’album The Slider paru au plus fort de la popularité de T-Rex (1972).

 

A l'aise lorsqu'il s'attaque au boogie glam de T-Rex qu'il enrobe d'une fuzz épaisse, sidérant quand il s'attaque à la face folk de Marc Bolan, Segall réussit la performance de faire siennes toutes les chansons. Grace à lui on redécouvre des perles oubliées telles que "Salamanda Palaganda" et surtout "Fist Heart Mighty Dawn Dart" qui, débarrassée des chevrottements irritants de Bolan, devient une ballade lo-fi d’une beauté rare.

 

 

 

 

Tracklisting :

 

1. Fist Heart Mighty Dawn Dart *
2. Buick Mackane *
3. The Slider
4. Woodland Rock
5. Salamanda Palaganda *
6. Elemental Child

 

 

 

 

Vidéo :

 

"Buick Mackane"


 

"Fist Heart Mighty Dawn Dart"


 

 

 

 

 

 

Vinyle :

 

Le disque est sorti en édition limitée à mille exemplaires en vinyle.

 

Ty Segall - Ty Rex

 

 

 

 

 

 

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 21:40

Kula Shaker - Revenge Of The King

Kula Shaker -

Revenge Of The King

(2006)

 

L'histoire de Kula Shaker s'est arrétée brutalement un jour de septembre 1999, quelques mois après la sortie de son excellent deuxième album (Peasants, Pigs & Astronauts), dans une atmosphère délétère d'accusastions de fascisme et un flots de critiques négatives.

 

Pendant quelques années les musiciens du groupe se sont fait discrets. Jay Darlington, le clavieriste mystique a rejoint Oasis, le bassiste Alonza Bevan a passé le temps avec un des projets solo de Johnny Marr, le batteur Paul Winterhart a travaillé en studio. Figure de proue du groupe, le chanteur Crispian Mills a enregistré deux albums plus qu’honorables avec les méconnus Jeevas.

 

En 2004, à la faveur d’une réunion impromptue pour une compilation de charité (nommée School of Braja), les membres de Kula Shaker – à l’exception de Jay Darlington – ont rejoué ensemble, ce qui a mené à l’inévitable reformation du groupe et à deux albums magnifiques, célébrés comme il se doit en ces pages (Strangefolk en 2007 et Pilgrim’s Progress en 2010).

 

Néanmoins, avant de se remettre au boulot durablement, Kula Shaker avait publié en 2006, histoire de se tester, un EP numérique nommé Revenge Of The King, dont la version physique était uniquement vendue aux concerts du groupe. Des quatre morceaux de cet excellent disque, le meilleur est sans doute le morceau-titre "Revenge Of The King" qui ouvre l’EP de manière magistrale et a soulevé le coeur des fans du groupe à l’époque. Oui Kula Shaker avait encore des choses à dire, une impression confirmée dans la foulée par "Diktator Of The Free World" (tube immédiat que le groupe a réenregistré plus tard pour Strangefolk). Les deux morceaux de la face B sont moins percutants mais dévoilent un groupe toujours aussi inspiré : "Troubadour" est une ballade d’inspiration dylanienne et le blues psychédélique "Six Feet Down" (qu’on retrouve aussi sur Strangefolk ) est excellent, bien que moins accompli ici que sur sa version album.

 

Si on parle de cet excellent EP aujourd'hui, c'est que Revenge Of The King vient d’être réédité en vinyle 10" par le groupe qui le met en vente sur son site officiel. Une page importante de l'histoire du groupe que les amateurs de Kula Shaker se doivent de connaître.


 

 

 

Tracklisting :

 

  1. Revenge of the King
  2. Dictator of the Free World
  3. Troubadour
  4. Six Feet Down

 

 

 

 

Vidéo :

 

"Revenge Of The king"

 

 

 

 

Vinyle :

 

La pochette de la réédtion de 2011 diffère un peu de l'originale, les couleurs sont plus pales et la mention "Garage EP" a disparu

Kula Shaker - Revenge Of The King

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