10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 13:43

The Lovetones - Dimensions

The Lovetones -
Dimensions

(Planting Seeds 2009)


On avait eu des nouvelles des australiens Lovetones pour la dernière fois en 2003 à l'occasion de la publication de leur album Give It All I Can. Le groupe mené par Matthew Tow, qui fut un temps membre des Brian Jonestown Massacre, jouait alors un rock gentiment psychédélique, autant influencé par son ancien groupe que par les Beatles. Le résultat était plaisant mais les démarquait assez peu de la meute des clones appliqués des Fab Four, Oasis en tête. En pleine période de retour du rock, on avait un peu lâché l'affaire pour suivre les trajectoires psychédéliques plus passionnantes de The Coral et autres Bees.

 

Dimensions est sorti en novembre 2008 en Australie, et seulement en Avril aux USA. C'est à ce moment qu'on a entendu à nouveau parler du groupe. La scène psyché étant assez pauvre ces jours-ci, on s'est penché sur l'album avec curiosité, sans se douter de l'excellente surprise qu'il allait nous réserver. Disons-le d'emblée, Dimensions est un album superbe dans lequel les Lovetones parviennent enfin à transcender leurs nombreuses influences pour afficher une identité propre, un son cohérent qui les distingue de la masse.

 

Le morceau d'ouverture "Moonlit Suite (Her Room)" évoque le Pink Floyd de Meddle. Une intro posée, à base d'accords acoustiques, de synthés cosmiques et de basse lancinante, qui accueille l'auditeur avec sérénité. Après cette entame classieuse, commence une agréable succession de mélodies pop délicates. "Journeyman" d'abord, rappelle le Brian Jonestown Massacre des débuts avec son chant choral et son refrain pop, puis "Two Of A Kind", une ballade folk-rock qui s'inspire des Beatles sur la forme, envoute avec ses chœurs et sa construction mélodique. Dans la foulée, le groupe propose avec "Look At The Waves" une mélodie emplie de tristesse portée par un motif de flûte traversière. Le refrain superbe est plein de mélancolie, ça tourne rock planant, on pense à Beta Band ou a leurs successeurs The Aliens.

 

Après ce démarrage idéal, l'album s'empâte un peu avec "Memory Lane", une chanson pop sans surprise dans laquelle on pense plus à Cotton Mather qu'aux Beatles. C'est souvent le risque quand on se lance dans ce type d'exercice inspiré des Fab Four. Heureusement, ce morceau court laisse place rapidement à "A New Low In Getting High", chef d'oeuvre de ballade folk-rock psychédélique à l'ambiance planante qui ravira les fans d'Anton Newcombe qui a co-signé le morceau. Ce morceau figure d'ailleurs au répertoire des Brian Jonestown Massacre depuis 2003, figurant sur le superbe And This Is Our Music, la version des Lovetones surpasse l'original. L'influence de Newcombe est omniprésente sur cet album, tout comme celle des Byrds l'est sur "Love & Redemption", morceau un peu trop dérivatif du groupe de Roger McGuinn dans ses arpèges et ses chœurs pour être honnête.

 

Les Lovetones sont meilleurs lorsqu'ils ne portent pas trop leurs influences en étendard. C'est le cas notamment avec "There Is No Sound". Arpèges acoustiques, voix cristallines, mélodie superbe, ce morceau dépouillé place les Lovetones dans une dimension supérieure, celles des grands groupes pop contemporains. Une impression confirmée par l'irrésistible "Song To Humanity" qui lui succède. Dans la foulée, "When It Comes" boucle l'album de la même façon qu'il a commencé, par un morceau lent et contemplatif.

 

A l'issue de ce voyage sonique dans l'univers serein des Lovetones, on a la sensation d'avoir entendu un album de Pop avec un P majuscule. Dimensions brille par la qualité de ses mélodies et son écrin sobre. Avec les années, les Lovetones sont devenus un groupe excellent dont le talent n'a d'égal que l'anonymat. Il ne nous reste plus désormais qu'à écouter le reste de leur discographie, qui nous a échappé (Meditations en 2005 et Axiom en 2007), et à espérer que d'autres que nous parleront de ce magnifique Dimensions qui figure parmi les bonnes surprises de l'année.

 

 

 

 

Tracklisting :

 

1. Moonlit Suite (Her Room) *
2. Journeyman *
3. Two of a Kind
4. Look at the Waves *
5. Memory Lane
6. A New Low In Getting High *
7. Love and Redemption
8. There Is No Sound *
9. Song To Humanity
10. When It Comes
11. Journeyman (Anton Newcombe Mix)

 

Le MySpace du groupe : www.myspace.com/thelovetones

 

 

 

 

Extraits :

(tirés du site du label Planting Seeds)

 

"Journeyman"

"Love and Redemption"(loin d'être le meilleur morceau ici)






Vidéos :

Pas vraiment une vidéo mais un autre extrait de ce magnifique album, "Two Of A Kind"
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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 21:47

Nous sommes the Tremolo Beer Gut... Qui le Fuck êtes-vous ? The Tremolo Beer Gut -
Nous sommes the Tremolo Beer Gut... Qui le fuck êtes-vous ?

(Crunchy Frog ; 2008)

 

    Information liminaire importante : ni le titre de cet article, ni celui de l'album ne sont une plaisanterie : l'album s'intitule réellement Nous sommes the Tremolo Beer Gut... Qui le fuck êtes vous ?, le groupe est bien danois et enregistre une musique fortement influencée par la surf-music, en y ajoutant une approche bruitiste assumée. Quant à l'appellation « instrumental », elle peut sembler abusive, et je suis prêt à la discuter.

 

    Ce disque au titre interminable est le troisième album du Tremolo Beer Gut, un quatuor danois à l'origine duquel on trouve Sune Wagner, membre des Raveonettes, et une nouvelle fois, l'univers de ce groupe apparaît comme totalement maîtrisé. Sune Wagner a été remplacé par celui qui était à l'origine l'ingénieur du son et le producteur du groupe, The Great Nalna. Respectant des règles strictes, au niveau musical comme au niveau visuel, le groupe sait parfaitement ce qu'il veut jouer, et y parvient à merveille. L'impression qui se dégage à l'écoute de l'album - enregistré en wide ass duophonic stereo - est celle de se trouver face à un rock'n'roll enthousiasmant. Entraînant et hypnotique, comme savent l'être les bons disques de surf-music, le disque réussit son pari avec des morceaux implacables. Les quatre complices jouent de façon précise, sans jamais s'attarder en solos interminables, mais en s'appliquant à bâtir des ambiances sonores à plusieurs niveaux (« Damn Right » ; « More the man I used to be »).

 

    Le disque possède quelques vrais moments de bravoure, notamment « Zoo Bizarre » avec ses ruptures de rythme et ses cris d'animaux ( ?) divers, « 9 Times the pain » pour son jeu de batterie génial et sa montée scandée de façon cérémonieuse et « The Motherfucking G ». Au-delà des quelques morceaux marquants, auxquels il convient d'ajouter les (hum) ballades « Opium Svengali » et « Moonlit Cunt », le plus important réside pourtant dans la somme de chacune des pistes présentes sur ce disque. L'unité qui se présente ici est en effet monolithique : aucun titre n'apparaît comme superflu, et ce disque semble porter en lui l'assurance de soirées réussies. Un album à découvrir, et un groupe à défendre.

 

 

 

 

Liste des chansons :

  1. Delirium Tremolo  *
  2. 9 Times the pain  *
  3. Shoreditch Capone
  4. Junkie tools
  5. Damn Right  *
  6. More the man I used to be
  7. Zoo Bizarre  *
  8. Opium Svengali
  9. The old backhand
  10. The Motherfucking G  *
  11. Nosy Parker
  12. (she's got) Peter Lorre Eyes
  13. 29 palm grinds
  14. Moonlit cunt  *

Le MySpace du groupe : www.myspace.com/thetremolobeergut

 

 

 

 

Quelques vidéos

 

"Delirium Tremolo"


"The Old Backhand"

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 14:21

The Dolly Rocker Movement - Our Days Mind The Tyme The Dolly Rocker Movement -

Our Days Mind The Tyme

(Off The Hip 2009)

 

 

Après deux albums au son garage-psychédélique délectable (et aux titres qui reflètent assez bien leur contenu : A Purple Journey In The Mod Machine et Electric Sunshine), The Dolly Rocker Movement sortent un troisième opus qui les voit explorer la facette la plus planante de leur rock sous influence sixties.

 

Originaire d'Australie, le groupe est mené par un poseur traumatisé par Syd Barrett, au look calqué sur son idole et répondant au patronyme invraisemblable de Dandy Lyon. Rien de surprenant alors à ce que le nom du groupe soit tiré d'une chanson de Barrett ("Dolly Rocker") et que de nombreuses références au génie écervelé de Pink Floyd fusent au long de l'album  ("Memory Layne" en est le meilleur exemple).

 

Chantant d'une voix un rien affectée, téméraire dans ses textes (comment ne pas aimer ce "Ave Maria, I am the only Jesus son" qui ouvre "Sold For Sinners" avec un certain panache ?), Dandy Lyon pourrait être irritant s'il n'était si doué pour écrire des mélodies imparables. Sur cet album, ses compositions peuvent être regroupées en trois catégories : les ballades psyché, les morceaux planants, et les passages rock'n'roll. Cette dernière catégorie propose quelques riffs mémorables, comme ceux envoyé par un Farfisa sur "Sold For Sinners" et "My Heavenly Way", qui donnent au son du groupe une coloration West Coast. Plus pop, mais toujours dans le même ordre d'idée, "Memory Layne", à la mélodie faite de montées et descentes de guitare, est irrésistible. Ce morceau en forme de montagnes russes pourrait passer pour un inédit de Blur période The Great Escape si ce n'était pour la voix.

 

Malgré ces quelques accélérations, Our Days Mind The Tyme est avant tout un album de pop planante et mélodique, à l'image de l'ouverture "The Only One", morceau posé dont la mélodie serpente dans les recoins du cerveau pour ne plus jamais en sortir. Le thème du morceau est joué au synthé, devant des accords de guitare acoustique et une basse floydienne. Ce morceau dégage une grande sérénité et évoque les Dandy Warhols des débuts, ceux qu'on aime ou une version soft de Brian Jonestown Massacre.

 

Dans le même registre planant, on s'émerveille de ces merveilles que sont "Coffin Love" ou "Enjoy A Paranoia" qui emmènent l'auditeur dans des territoires oniriques, avant la grande surprise de fin d'album nommée "The Ecstasy Once Told". Ce morceau est une variation autour du fameux thème "L'estasi dell'oro" qui clôt le film Le Bon, La Brute et Le Truand pendant la mémorable scène de duel. Si The Dolly Rocker Movement n'apporte pas vraiment au morceau d'Ennio Morricone - Lyon y ajoute des paroles pour en faire une chanson pop, mais l'arrangement du morceau manque de puissance par rapport à l'instrumentation d'origine, malgré son orgue et ses violons -, cette inclusion clôt néanmoins l'album de façon satisfaisante. Il est impossible de se sortir "The Ecstasy Once Told" de la tête pendant des jours après l'avoir écouté.

 

La  présence de ce morceau donne quelques clés permettant de mieux comprendre le son de The Dolly Rocker Movement. Si leur rock planant n'a rien de lourd ou de vaporeux comme chez les shoegazers, c'est sans doute parce qu'ils vont puiser leur inspiration du côté des BO de cinéma des années 60. Un morceau comme "The Only One" est ainsi plus à rapprocher du rétro-futurisme d'Air que des Warlocks, tout comme la magnifique cavalcade "Borne With Gills" semble sortie tout droit d'un western. De la même manière, les chants féminins de "Coffin Love", aériens et envoûtants, évoquent Morricone. La musique de The Dolly Rocker Movement porte en elle des images apaisantes de grands espaces désertiques façon western spaghetti, tout en restant rock'n'roll et psychédélique. C'est ce qui fait de Our Days Mind The Tyme un album recommandable, qui devrait réjouir tous les déçus des dernières productions des Dandy Warhols ou de The Brian Jonestown Massacre.

 

 

 

 

Tracklisting :

 

1. The Only One  *
2. Sold For Sinners *
3. A Sound For Two
4. Coffin Love *
5. My Heavenly Way
6. Borne With Gills *
7. Enjoy A Paranoia
8. Memory Layne *
9. Our Brave New World
10. The Ecstacy Once Told

 

Le Myspace du groupe : www.myspace.com/thedollyrockermovement

 

 

 

 

Vidéo :

 

"Sold For Sinners"

 

"Memory Lane"


 

 

 

"Only One"


 

 

 

 

 

 

Vinyle :

 

La réédition de cet album par Bad Afro possède une pochette différente.

 

The Dolly Rocker Movement - Our Days Mind The Tyme

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26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 11:45

The Revellions - The Revellions

The Revellions -

The Revellions

(Dirty Water 2009)

 

 

    A l'écoute des premiers morceaux de cet album des Revellions, la nouvelle sensation de la scène irlandaise, une question semble s'imposer : The Revellions auraient-ils vraiment tout compris ? Le début d'album est en effet proche de la perfection, dans un style garage sixties / freakbeat teinté d'influences diverses - notamment le psychobilly.

 

     En quelques pistes, The Chocolate Watch Band, Link Wray, Sonics, Cramps, ainsi que les nombreux groupes oubliés de la période compilée par les premiers volumes de Nuggets et Back from the grave sont évoqués ici avec un enthousiasme communicatif. Les structures des chansons et certaines approches sonores rapprochent aussi le groupe de certains de ses contemporains - en premier lieu leurs voisins et amis des Urges.

 

    Les morceaux rock s'enchaînent à merveille dans une frénésie incontrôlable : depuis « Ain't no Fool », qui évoque clairement « I'm Not Your Stepping Stone », et qui ouvre l'album avec sa rythmique endiablée : la basse et la batterie sont parfaites l'orgue et les guitares sont réjouissants, la fuzz éclate, des choeurs se répondent pour cette impeccable entrée en matière. « Down on your luck » enfonce encore un peu le clou : cette chanson, qui aurait parfaitement pu avoir été enregistrée dans un garage du fin fond de l'Arkansas en 1966, est elle aussi génial ; aussi simple qu'efficace. La piste suivante, « Up to you », ne dépareille pas, et confirme que l'album débute sur des bases hallucinantes.

 

    Malheureusement, après l'instrumental « Groundswell », et plus encore après « Not the Attraction », le disque perd en qualité, en consistance et en efficacité. Le chant, talon d'Achille du groupe, qui consiste la plupart du temps en un hurlement sans surprise, ne brille pas par son expression - et lorsqu'il tente de mettre en évidence les qualités de sa voix, le chanteur montre rapidement ses limites (sur « Walking Away », notamment). The Revellions, au vu de la qualité de ses premiers morceaux, semblait être un groupe capable de tenir la distance et livrer un grand disque ; il se contente au final d'enregistrer un bon album. Pourtant, ces musiciens, tout comme leurs compatriotes The Urges, auxquels ils ressemblent parfois à s'y méprendre, sont néanmoins un groupe à suivre avec attention.

 

 

 

 

Liste des chansons :

  1. Ain't no fool *
  2. Down on your luck *
  3. Up to you *
  4. I don't mind
  5. Groundswell
  6. Not the attraction *
  7. Walking away
  8. Have it all
  9. Telling lies
  10. One of a kind

Le MySpace du groupe : www.myspace.com/therevellions

 

 

 

 

Quelques vidéos :

"Ain't No fool"


"All The Lights"

 

 

 

 

 

 

Vinyle :

 

The Revellions - The Revellions

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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 14:08

The Blue Van - Man UpThe Blue Van -
Man Up

(TVT 2009)



Depuis 2005, les danois de The Blue Van nous enchantent avec des albums hors du temps, aux fortes sonorités sixties, pas prétentieux pour un sou mais toujours bien envoyés. Toujours anonyme dans la planète rock après plusieurs albums, le groupe se voit aujourd'hui confronté à un choix important : évoluer ou rester coincé dans la niche des revivalistes garage-rock. En guise de réponse, le groupe propose ce Man Up dans lequel il a changé sa période de prédilection et se focalise désormais sur le début des années 70, versant glam et hard-rock.

 

Aux premières écoutes, l'album sonne étonnamment comme le dernier Louis XIV, et il apparaît clairement que The Blue Van partagent avec ces derniers une admiration pour les grooves synthétiques de Gary Glitter. Rythmique binaire, solos baveux, tout y est, il ne manque que les vêtements à paillettes et les coiffures improbables pour terminer le tableau. The Blue Van jouent le jeu du glam avec panache : "Man Up" rend hommage à l'œuvre du pédophile le plus notoire du rock, "Silly Boy", "I'm A Man" et "Stop Thinking Of Yourself" lorgnent du côté de Marc Bolan. The Blue Van saupoudrent ça d'une touche de hard-rock pour varier les plaisirs, avec quelques morceaux de bravoure comme l'ouverture "Be Home Soon" au jeu de batterie dément, l'accrocheuse "There Goes My Love" et la zeppelinienne "Put My Name In The Sand" (ou entend pour la première fois dans l'album le Hammond qui était la signature du groupe jusqu'à présent) qui enflamment ce Man Up qui a tendance à s'enliser dans un faux rythme.

 

Si tout cela s'écoute sans déplaisir, l'album contient peu de surprises et possède même une paire de morceaux qu'on jurerait avoir entendu dans les albums précédents du groupe ("The Socialite" par exemple). Par ailleurs, quelques ballades sont oubliables ("Lay Me Down And Die", "Trees That Resemble") même si, comme tout bon album glam, Man Up propose avec "True" un grand morceau épique façon Bowie, avec piano, violons, accords mineurs et refrain de stade, un passage obligé que le groupe ne cherche pas à éviter.

 

Man Up est donc un album de genre, qui n'a d'autre intérêt que d'appuyer où ça fait du bien, sans chercher à renouveler quoi que ce soit (c'est le crédo de The Blue Van depuis leurs débuts). Les amateurs de glam s'en satisferont, ceux qui avaient aimé la fougue de The Art Of Rolling et Dear Independance se désoleront sans doute de cette orientation seventies appuyée. On doute que The Blue Van prennent le monde d'assaut avec cet album agréable mais pas indispensable.

 

 

 

 

Tracklisting :

 

01. Be Home Soon
02. Man Up
03. Silly Boy  *
04. There Goes My Love   *
05. Lay Me Down And Die
06. The Socialite
07. In Love With Myself *
08. Out Of Control
09. True
10. Im A Man
11. Stop Thinking Of Yourself
12. Trees That Resemble
13. Put My Name In The Sand  *

 

Le MySpace de The Blue Van : www.myspace.com/thebluevan

 

 

 

 

Vidéo :

 

"Silly Boy"

 

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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 00:08

The Urges - Psych WardThe Urges -
Psych Ward

(Screaming Apple 2007, réédition Wicked Cool 2008)

 

 

Foals ? Late Of The Pier ? Black Kids ? La vacuité de la scène rock actuelle nous désole. Il flotte dans l'air une fascination étrange pour les années 80 qu'on a du mal à concevoir. Que les trentenaires nostalgiques se dandinent sur les génériques des dessins animés de leur enfance, qu'ils aient la larme à l'œil à l'évocation du 1er 45 tours de Jeanne Mas qu'ils ont acheté à Mammouth, soit. Mais que certains essaient de nous faire croire que des ersatz de Pet Shop Boys, Depeche Mode et autres drames du passé apportent du "sang neuf" (lu chez les Inrocks) passe moins.

Le fait que ces jeunes gens (ainsi que ce genre musical superficiel que le NME a nommé new-rave) soient célébrés tous les mois dans une grande partie de la presse rock est effarant. Quitte à écouter des groupes qui recyclent le passé, autant choisir ceux qui bloquent sur la bonne décennie, non ? A ce titre, les irlandais de The Urges sont exemplaires. Leur premier album Psych Ward propose le meilleur garage-rock d'inspiration sixties entendu depuis longtemps. Le son du groupe frise la perfection : Farfisa, fuzz, chant gouaillard à la Sean Bonniwell (doublé d'un accent irlandais magnifique), riffs cinglants... on croirait le groupe sorti de Nuggets ou Pebbles. Classique, mais imparable.

 

En termes de groupes, les influences sont diverses : "Read The Signs" évoque The Music Machine, "It Ain't Right" est du pur Seeds, "You Don't Look So Good" et "So Uptight" sonnent Paul Revere & The Raiders, "Psych Ward" possède la rugosité et l'immédiateté de The Litter de "Action Woman". Le groupe est excellent, les morceaux classieux, et cette fête aux trois accords jubilatoire. Le morceau emblématique du groupe demeure "The Urges Theme" (dont le titre évoque un générique de série TV sixties comme "The Monkees Theme"), qui révèle une finesse et une maîtrise impressionnantes. La voix du chanteur Jim Walters y atteint des accents iguanesques tandis que le groupe brode une toile d'arpèges à l'espagnole. Le morceau monte progressivement en intensité avant d'exploser dans un refrain prodigieux.

 

Avec Psych Ward, The Urges ont frappé très fort. Pour preuve, le bouche à oreille enthousiaste a valu au groupe de voir son album (sorti en 2007) être réédité en cette fin d'année, dans un package magnifique, avec un tracklisting repensé, un son remastérisé et une chanson supplémentaire, la superbe "Jenny Jenny" (originellement la face B du single "(Around And) Around Again" non présent sur l'album). Dans cette version, l'album vinyle est vendu avec un cd qui contient des morceaux inédits, ce qui rend l'acquisition de Psych Ward plus indispensable encore.

 

 

 

 


Tracklisting (version 2008) :

 

1. Jenny Jenny *
2. I Gotta Wait
3. You Don t Look So Good
4. It Ain't Right
5. You're Gonna Find Out  *
6. The 13th Floor
7. Salvaje *
8. So Uptight
9. The Urges Theme *
10. Read The Signs *
11. Curse It All
12. Psych Ward *

 

Pour découvrir quelques morceaux de The Urges, une visite de leur MySpace est conseillée.

 

 

 

 

Vidéos :

 

"The Urges Theme"

 

"Jenny, Jenny"

 

 

 

 

Vinyle :

 

La pochette originelle de l'album, qui a été remplacée pour la réédition de septembre 2008.

The Urges

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 08:40

The Datsuns - Head Stunts

The Datsuns -
Head Stunts

(Cooking Vinyl 2008)



Propulsés en 2002 par toute la presse rock parmi les potentiels "sauveurs du rock", The Datsuns mènent depuis une carrière honorable, bien que plutôt anonyme. En ces temps où le rock'n'roll ne fait plus recette, les Datsuns ne suscitent que peu d'intérêt. Il serait pourtant dommage de passer à côté de leurs albums dont la qualité ne s'étiole pas.

Head Stunts, dont le titre est un anagramme du nom du groupe, repose sur les mêmes bases que ses prédécesseurs : guitares lourdes, énergie punk et poses hard-rock. A cela s'ajoute désormais un penchant certain pour l'exploration de nouveaux domaines qu'on avait déjà senti dans Smoke & Mirrors. Après de multiples écoutes de Head Stunts, une question nous hante : s'agirait-il de leur meilleur album ?

 

Commençons par ce qui fâche. Le problème des Datsuns en 2008 demeure que la plupart de leurs morceaux sont souvent prévisibles. "Yeah, Yeah, Just Another Mistake" est une redite (pas forcément mauvaise) de "Sittin' Pretty", tout comme "Human Error" qui ne propose rien de surprenant pour l'auditeur habitué à la formule Datsuns. Par ailleurs, "So Long" paraît étrangement familière, avec son riff qui s'inspire grandement de "You Got My Number" des Undertones. L'énergie rock'n'roll est là, mais les Datsuns, quand ils ne sortent pas des sentiers battus, tournent à l'ordinaire.

 

Le groupe s'exprime mieux aujourd'hui dans ce registre mi-folk, mi-garage qu'il avait déjà exploré dans l'album précédent avec "Stuck Here For Days" et surtout "Waiting For Your Time To Come". Head Stunts propose plusieurs morceaux de cet acabit, comme ce "Ready, Set, Go!" qui emprunte une rythmique folk à la "Paint It Black" et propose de réjouissants éclairs de fuzz. Ils s'éloignent ainsi de plus en plus de leurs racines hard-rock, même si Christian Datsun reste toujours aussi bavard (et irritant) dans ses solos.

 

Les Datsuns, après avoir joué la carte du gros son hard-rock sur leur deuxième album en 2004, tentent sur Head Stunts un retour au rock garage sale et bruyant. Ces morceaux au son léché (fuzz, hammond) bénéficient de l'expertise des Datsuns pour balancer du rock'n'roll et des riffs efficaces. Si "Hey! Paranoid People!" n'est pas le morceau de l'année, sa mélodie reste sacrément en tête, tout comme celle de "Cruel Cruel Fate". En milieu de face B,  le doublé "Highschool Hoodrums" / "Cry Crybaby" montre les Datsuns à l'aise et incroyablement efficaces dans un registre proche des Dirtbombs de Dangerous Magical Noise.

 

Si tous ces morceaux sont très bons, les deux grands moments de l'album se situent en fin de chaque face vinyle. En fin de face A, "Eye On The Needle" apporte un changement qui fait voler en éclat toutes nos préconceptions au sujet des Datsuns. On y entend le groupe s'aventurer dans une sorte de krautrock planant où le nouveau batteur (qu'il conviendra d'appeler Ben Datsun) mène la danse. En fin de face B, les Datsuns tentent un morceau de 8 minutes dans lequel on entend un Christian Datsun totalement décomplexé du solo. Autour d'un riff de basse répétitif, le groupe y dévoile son goût pour les formes les plus planantes du rock des années 70 et sort définitivement de l'image de groupe hard-rock crétin qu'on lui a affublé à ses débuts. On ne sait si ces morceaux représentent la voie à suivre pour les Datsuns, mais ils donnent envie qu'on les réécoute, c'est le plus important.

 

 

 

 

 

Tracklisting :


1. Human Error  *
2. Hey, Paranoid People! (What's In Your Head)
3. Your Bones
4. Ready, Set, Go!   *
5. Yeah, Yeah, Just Another Mistake
6. Eye Of The Needle  *
7. So Long
8. Cruel Cruel Fate
9. Highschool Hoodlums  *
10. Cry Crybaby  *
11. Pity Pity Please
12. Somebody Better  *

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 03:40

The Vines - Melodia

The Vines -
Melodia

(Ivy League 2008)

A l'époque de la sortie du premier album des Vines, le NME faisait courir des rumeurs idiotes comme "Craig Nicholls se nourrit exclusivement de Big Macs et de pétards" ou encore "Nicholls aurait écrit plus de 400 chansons". Si on n'a aucun mal à croire la première assertion, tant le chanteur en semble capable, la deuxième prête à sourire aujourd'hui. Arrivé l'album n°4, l'auteur/compositeur de toutes les chansons du groupe semble déjà à sec. Comme l'indique ce Melodia, s'il a écrit 400 chansons, il a écrit plusieurs fois la même.

 

Aujourd'hui, la folie du chanteur semble un lointain souvenir : les Vines ont repris la route et mènent une existence de groupe quasi-normale. Nicholls est simplement plus surveillé qu'avant et donne peu d'interviews. Les histoires extra-musicales étant enfin oubliées, il ne reste que l'essentiel : le son. Que dire de ce Melodia si ce n'est qu'il est le frère jumeau des trois albums précédents ? Il n'y a absolument rien ici qui n'ait été entendu dans le répertoire existant du groupe. Les ballades ont des mélodies agréables ("AS III", qui signifie "Autumn Shade 3"... n'en a-t-il pas marre?), les morceaux rock sont plutôt réussis ("Scream", "Manger")... mais tout cela fonctionne sur une formule immuable qui ne crée ni la surprise, ni l'intérêt. L'exemple type demeure "He's A Rocker", dont la construction est calque sur "Ride", qui était lui-même calqué sur "Outtathaway".

 

Aucun morceau de Melodia ne possède l'urgence de "Get Free" (exemple type du morceau arrivé au bon moment, quand le monde avait besoin d'un jeune groupe énervé), ni l'évidence mélodique de "1969". L'album n'est pas mauvais, il est juste dispensable si on possède les précédents, voire complètement inutile si Highly Evolved vous laisse insensible (et on le comprend volontiers). Toute personne découvrant les Vines par cet album a des bonnes chances d'aimer le groupe. Ceux qui ont déjà écouté les albums précédents (et les laissent dormir dans le placard depuis des années) pourront passer leur tour sans crainte d'avoir raté quoi que ce soit d'important.

 

 

 

 

 

 

Tracklisting :


1. Get Out
2. Manger 
3. A.S III
4. He's A Rocker
5. Orange Amber
6. Jamola
7. True As The Night
8. Braindead
9. Kara Jane
10. MerryGoRound
11. Hey
12. A Girl I Knew
13. Scream
14. She Is Gone

 

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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 08:18

The Unicorns - Who Will Cut Our Hair When We're Gone ?The Unicorns -
Who Will Cut Our Hair When We're Gone ?

(Alien8 2003)

 

 

Parmi toutes les séparations de groupes qui ont marqué ces dernières années, certaines sont étrangement passées quasi-inaperçues. Le split des Unicorns a frappé leurs fans comme un coup de poignard dans le cœur, sans que la presse ne l'évoque par plus d'un filet de deux lignes au plus. Joie de vivre en France, la sortie de Who Will Cut Our Hair When We're Gone? fut quasi-conjointe à l'annonce du split du groupe. Dans ce contexte particulier, la mélodie triste à en pleurer de "I Don't Wanna Die" n'en fut que plus poignante. L'album s'ouvre sur ce morceau intemporel de Pop avec un P majuscule où le meilleur du minimalisme indé rencontre la grâce des meilleurs morceaux sixties.

 

Ce qui arrive après cette ouverture magistrale n'est qu'un festival de réjouissances. Les mélodies, tantôt enjouées, tantôt mélancoliques, sont toujours surprenantes. Ce qui plaît le plus, c'est le son foutraque du groupe. Un son travaillé, empli de trouvailles étonnantes, témoignage d'une créativité et d'une maîtrise rares. En gros, c'est ce que les Flaming Lips tentent de faire depuis 20 ans sans pleinement réussir... Tout paraît simple avec les Unicorns qui n'ont jamais la main lourde.

 

Eléments essentiels de la partition du groupe, les claviers (synthés Korg, Jupiter 4, Prophet 5, piano jouet) d'Alden Ginger et Nicholas Diamond confèrent à la musique des Unicorns des sonorités psychédéliques douces et proposent un contrepoint idéal aux guitares. Le dialogue entre les instruments est formidable sur des morceaux tels que "Tuff Ghost", "Jellybones" ou l'enthousiasmante (et désespérément pop) "Les Os".

 

Aussi prépondérants que soient ces arrangements, les Unicorns n'oublient jamais l'essentiel : les mélodies. L'album en regorge, le groupe se sert de ses beaux jouets pour les mettre en valeur dans un écrin magnifique. Les excentricités des premières secondes de "Inoculate The Innocuious" ne rendent le morceau que meilleur, idem pour la kinksienne "Sea Ghost" et son intro de flûte à bec. L'exemple ultime en la matière demeure "Ghost Mountain" (oui, ça fait beaucoup de morceaux avec "ghost" dans le titre) qui possède une harmonie faite de boite à rythme, carillons, bris de glace, clavier et guitare acoustique.

 

Loin de n'être qu'un album de comptines pop, Who Will Cut Our Hair When We're Gone sait aussi accélérer le tempo dans de nombreux morceaux comme "I Was Born (A Unicorn)", "Les Os", "The Clap" qui démontrent que The Unicorns possédaient toute la panoplie indie-pop moderne et avaient un potentiel énorme dans de nombreux domaines.

 

Il est aisé de trouver aujourd'hui dans des morceaux comme "Tuff Ghost" la formule qui a servi à un groupe comme MGMT pour faire danser les foules et connaître un joli succès. Que dire aussi de ce "Ghost Mountain" qui pourrait figurer sur Chutes Too Narrow des Shins ? The Unicorns font partie de ces groupes qui ont la malchance d'avoir eu les bonnes idées trop tôt. Annoncés à une époque comme le next big thing, les Unicorns se sont sabordés en plein essor en 2004 et ont laissée Arcade Fire et autres Los Campesinos empocher le magot.

 

 

 

 

 

 

Tracklisting


1.: I Don't Wanna Die  *
2.: Tuff Ghost
3.: Ghost Mountain
4.: Sea Ghost
5.: Jellybones  *
6.: Clap   *
7.: Child Star  *
8.: Let's Get Known
9.: I Was Born (A Unicorn)  *
10.: Tuff Luff
11.: Inoculate The Innocuous
12.: Les Os  *
13.: Ready To Die

 

 

 

 

 

Vidéos :

 

"I Don't Wanna Die"

 

"I Was Born A Unicorn"

 

"Les Os"

 

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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 17:26

Black Mountain - In The FutureBlack Mountain

In The Future
(Jagjaguwar 2008)


La pochette, magnifique, annonce la couleur dès le premier coup d’œil : prog ! Avant même qu’on ait posé la grosse galette sur la platine, on sait déjà qu’on n’aura pas droit à un disque de new-rave épileptique. A priori positif, d’autant que le groupe ne nous est pas inconnu : Black Mountain ont pondu en 2005 un excellent premier album à l’ambiance 70s stoner à la Blue Cheer. Ces mêmes barbus canadiens, sous le patronyme de Pink Mountaintops, ont par ailleurs enregistré une paire d’albums tout à fait respectables (notamment Axis Of Evol, album rock psychédélique lo-fi paru en 2006).

In The Future est un album fortement marqué par les nombreuses influences seventies qu’il engloutit. Les morceaux longs, épiques même, ainsi que certains sons de synthé vintage évoquent Pink Floyd période Meddle. L’agressivité et le son puissant des guitares, le chant parfois habité de Stephen McBean, la batterie démente, et l’insistance d’un clavier hammond portent la griffe de groupes heavy-metal de la période charnière 69-71 comme Black Sabbath, Blue Cheer, Pink Fairies ou Deep Purple. In The Future contient aussi de nombreux morceaux folk aux contours psychédéliques dans la lignée du Led Zeppelin de III ou des Pink Fairies. Un album hors du temps donc, porté par des techniques de studio modernes qui lui donnent un son étincelant, et des références éclatantes à un artisanat de la musique abandonné depuis 30 ans. Du progressif régressif en quelque sorte.

La plupart des morceaux ici sont portée par un souffle épique. De "Stormy High" à cet homérique "Bright Lights" long de 17 minutes, Black Mountain partent dans des envolées et des ruptures de rythme qui mettent l’auditeur à genoux. La plupart des morceaux sont bâtis selon plusieurs mouvements : "Stormy High ", après un démarrage fulgurant à la Deep Purple, le morceau ralentir et tombe en chute libre par un glissando de guitare terrassant. Le refrain est lancé, conquérant, on a juste envie de monter sur la table et de gueuler « yeah! ». Un des morceaux de l’année. Dans le même genre, "Tyrants" bascule plusieurs fois : démarrage lourd, rupture soudaine, longue plage éthérée puis le tonnerre. Un dialogue guitare / batterie tourne au pugilat,  pour lancer le morceau dans un final apocalyptique… qui s’interrompt à son tour pour glisser une mélodie folk délicate. Il y aurait de quoi perdre le fil mais tout semble pourtant limpide. L’art du contre-pied selon Black Mountain n’est jamais indigeste ou prétentieux (ce qui demeure le gros défaut du rock progressif de manière générale.). Le groupe sait s’appuyer sur ses points forts sans chercher à tout prix le spectaculaire.

Pour preuve, la moitié des morceaux de l’album sont ainsi des ballades folk, simplement agrémentées de petites touches et moments de grâce, comme ces pleurs de mellotron à la fin d’ "Angels", l’ambiance "Space Oddity" de l’agréable "Wild Wind" ou cet ensemble orgue / chœurs féminins toujours efficace qui transforme la douce "Stay Free" en une complainte comateuse digne du "Wild Horses" des Stones. Par contre, la longueur de certains morceaux planants fera fuir les amateurs de punk pur et dur : "Wucan", "Queens Will Play", "Night Walks", excellents morceaux d’ambiance pour soirées défonce, peuvent lasser à jeun. Quant aux 17 minutes de "Bright Lights", elles peuvent éventuellement servir de test de personnalité : si vous vous surprenez un jour à marmonner "bright lights, bright lights, bright lights…" de façon répétitive dans la rue, vous aurez alors la confirmation qu’un hippie tendance patchouli sommeille en vous (et il ne vous restera plus qu’à vous laisser pousser la barbe et les cheveux longs*). Si vous rejetez en bloc cette montagne russe à forte intensité dramatique (digne du "Celestial Voices" de Pink Floyd), les passage les plus planants de l'album vous feront le même effet et In The Future n'aura qu'un intérêt limité pour vous.

Black Mountain ont crée un album passionnant, blindé de références et de sons splendides, auquel on revient souvent avec toujours le même plaisir non dissimulé. Sensation de puissance, longues plages expérimantales, créativité tous azimuts, cet album est une mine d'or que les fans de Pink Floyd et Black Sabbath apprécieront particulièrement. Retro, certes, mais tellement bon. Black Mountain et son leader Stephen McBean en tête entrent dans la cour des grands.






*(ou vous mettre des fleurs dans les cheveux pour les filles)





Tracklisting :


1. Stormy High  *undefined
2. Angels  *
3. Tyrants
4. Wucan  *
5. Stay Free
6. Queens Will Play
7. Evil Ways  *
8. Wild Wind
9. Bright Lights *
10. Night Walks


 

 

Vidéos :

 

"Angels"

 

"Wucan"

 

 

 

 

 

Vinyle :

 

Une pochette digne des albums prog des années 70.

Black Moutain - In The Future

Black Moutain - In The Future

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